Comment sort-on d’un blackout ? Qu’est-ce que le « blackstart » ?

Le “blackstart”, c’est la phase de redémarrage du réseau après un black-out total. On est « dans le noir » sur tout le territoire. C’est une phase très critique où le facteur humain joue un grand rôle. Tout l’enjeu est de gérer l’allumage de la première machine productrice d’électricité, qui permettra ensuite de relancer progressivement l’ensemble du réseau. La première machine à relancer, c’est un peu comme la clé qui lance le moteur de notre voiture : si on la grille, on ne peut pas démarrer. Après un black-out, les cabines sont relancées une à une, progressivement,à des heures différentes.

Cette opération très délicate nécessite d’élaborer en amont un plan de black start, avec des unités de production capables de redémarrer sans alimentation extérieure puisque le réseau n’est plus disponible.  En Belgique, en cas de black-out total, il semble que les plans de blackstart démarrent à la centrale hydro-électrique de Coo, ce qui permettrait de relancer après le réacteur nucléaire de Tihange et ainsi de suite. Mais la question est de savoir si on aura encore « l’allumette de départ » suffisante à Coo? Sera-t-on encore dans les conditions nécessaires à une relance? Toutes les réserves ne seront-elles pas déjà grillées durant le black-out ?
Il faut également prendre en compte, durant cette phase très délicate de blackstart, qu’il peut se passer des évènements imprévus, des éléments perturbant davantage encore la situation, qui est déjà critique.
Je crains que le plan exact de black start ne soit pas suffisamment précis.
Mais le black-out, c’est la situation ultime, qui serait très grave car elle mettrait en péril non seulement le réseau belge mais aussi européen, car tout est interconnecté.
Pour l’éviter, on prépare le black-out partiel, avec un plan de délestage par tranches.