Voiture électrique : 697.612 km pour devenir verte ! Vrai ou faux ?

Auteur : Prof. Damien ERNST, University of Liège

Très récemment, la RTBF, un média belge, publiait un article intitulé « Voiture électrique : 697.612 km pour devenir verte ! »  J’avais donné pour cet article une interview au journaliste Gérald Wéry et fait quelques calculs. Et effectivement, sous certaines hypothèses, je trouvais que lorsque l’on prenait en compte le CO2 émis par la fabrication de la batterie d’un véhicule électrique, ce n’était qu’à partir de 697612 km parcourus que l’on pouvait considérer que le véhicule électrique émettait moins de CO2 qu’une voiture à essence.  On parle ici d’un véhicule électrique ayant une batterie de 80 kWh. On notera que certains véhicules électriques haut de gamme peuvent même être livrés avec des batteries plus grosses. A titre d’exemples, l’Audi E-Tron a une batterie de 95 kWh. Et le nouveau Tesla roadster une batterie de 200 kWh. Gérald Wéry et moi-même avons été vivement attaqués suite à la publication de cet article qui a été très mal compris sur le fond. J’ai d’ailleurs tweeté à ce sujet pour bien expliquer, de manière assez directe,  ce qu’était le fond de mon intervention : https://twitter.com/DamienERNST1/status/1104060419897991168

Pour éviter la controverse et ces attaques sur les réseaux sociaux, la RTBF a décidé de le retirer de son site web. On soulignera qu’en dehors de son titre provocateur, l’article n’attaquait pas du tout la filière du véhicule électrique. L’article mentionnait par exemple que les véhicules électriques, contrairement aux véhicules thermiques en circulation à l’heure actuelle, n’émettent pas de NOx et nettement moins de particules fines, ce qui a un effet très bénéfique sur la santé humaine.

La méthodologie utilisée pour calculer ce nombre de kilomètres a été vivement attaquée sur les réseaux sociaux par ce que l’on pourrait appeler, en étant un rien ironique, la secte des gens qui pensent qu’acheter une grosse voiture électrique de plus de 2 tonnes – comme la Jaguar I-Pace (2200 kg) par exemple – fait d’eux des exemples en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Les attaques sur Twitter ont souvent été faites avec très peu de classe.  On passera les détails. Néanmoins, certaines de ces attaques étaient instructives et comme je suis un scientifique, je n’hésite jamais à remettre en cause les choses que j’avais affirmées lorsque l’on me présente de nouveaux éléments d’information. Une telle attitude est à la base même de la pensée scientifique. Je vais donc refaire ci-après mes calculs, mais en y intégrant l’information collectée à partir de ces attaques pour discuter les hypothèses que j’avais utilisées pour faire mes calculs et même pour en changer une qui se doit de l’être. Je n’ai aucun problème à le reconnaitre. Pour calculer le nombre de kilomètres à partir desquels une voiture électrique ayant une batterie de 80 kWh devenait « verte », on avait considéré que l’énergie totale nécessaire à sa fabrication était de 296 GJ. Ce chiffre provient de l’article “Manufacturing energy analysis of lithium ion battery pack for electric vehicles”. L’article est disponible à l’adresse suivante : https://bit.ly/2VMa4hA

Comme ce chiffre de 296 GJ fait référence à une installation de petite taille, on peut s’attendre à ce que des économies d’échelle puissent être réalisées avec des installations industrielles de fabrication de batteries, ce que l’article mentionne. Il avance même un chiffre de 72% d’économie d’énergie, sans néanmoins citer de source derrière ce dernier. Je n’en n’avais pas tenu compte dans mes calculs précédents. C’était une erreur. On va donc travailler ici en en tenant compte.  On notera que cette réduction de 72% d’énergie sur la partie manufacturière ne signifie pas 72% de réduction des 296 GJ nécessaires pour fabriquer la batterie dont j’avais tenu compte lors de mes calculs réalisés pour la RTBF. En effet, pour fabriquer une batterie il y a deux grandes étapes qui consomment beaucoup d’énergie :  la fabrication des matières premières (100 GJ environ d’après l’article) et la fabrication de la batterie à partir de ces matières premières (196 GJ d’après l’article). Cette réduction de 72% ne s’applique dès lors qu’aux 196 GJ, ce qui nous donne comme énergie totale nécessaire pour fabriquer la batterie de 80 kWh le chiffre de 100 + 54.88 = 154.88 GJ au lieu des 296 GJ sur lesquels on s’était basé. Par la suite, on n’utilisera plus le GJ comme unité d’énergie, mais bien le kWh, une unité d’énergie qui me semble être plus conviviale. Exprimé en kWh, cette quantité d’énergie équivaut à 43022 kWh. A titre de comparaison, un ménage moyen en Belgique consomme environ 3500 kWh d’électricité par an.

Notre première hypothèse de travail sera donc la suivante :

Hypothèse 1 [énergie pour fabriquer une batterie]. La quantité d’énergie nécessaire pour fabriquer une batterie de 80 kWh est égale à 43022 kWh.

On notera que c’est la seule hypothèse que je change dans un premier temps par rapport à l’article publié par la RTBF. Je reviendrai avec un nouveau jeu d’hypothèses par la suite.

Voici la suite des calculs et les hypothèses associées. Ces hypothèses sont également discutées.

Hypothèse 2 [CO2 émis par kWh de batterie fabriqué].  1 kWh d’énergie utilisée pour fabriquer la batterie émet la même quantité de CO2 que la combustion de 1 kWh d’essence.

On rappelle que dans 1 litre d’essence, il y a 9.63 kWh d’énergie et que la combustion d’un litre d’essence produit 2.28 kg de CO2. Le kWh d’énergie consommé pour fabriquer notre batterie équivaut donc à 0.236 kg de CO2.

La fabrication de la batterie émet donc 0.236 [kg/kWh] x 43022 [kWh] = 10153 kg de CO2 soit un peu plus de dix tonnes de CO2.

Discussion hypothèse 2 : Considérer 236 gr de CO2 par kWh d’énergie utilisé dans la fabrication du véhicule électrique est en fait fort peu. Prenons par exemple la phase fabrication de la batterie à partir des matières premières. Cette partie consomme principalement de l’énergie électrique. Aux USA, produire 1 kWh d’électricité conduit à une production d’environ 500 grammes de CO2. En Chine, c’est encore plus. On est plus proche de 1 kilo de CO2 que de 500 grammes. Un tiers de l’énergie utilisée pour fabriquer notre batterie est liée à la partie manufacturière. Ce tiers pourrait donc être associé à quatre fois plus d’émissions de CO2 que ce que l’on avait considéré précédemment. Ce qui nous ferait doubler le nombre de tonnes de CO2 émis pour la fabrication de la batterie. Il est donc probable que la fabrication d’une batterie de 80 kWh en Chine conduise en fait à la production de 20 tonnes de CO2 si l’on adapte l’Hypothèse 2 pour tenir compte des spécificités du mix électrique chinois. Vive le made in China ! On notera que les émissions de gaz à effet de serre en Belgique sont de l’ordre de 8.5 tonnes de CO2 par an par personne.

Hypothèse 3 [consommation des véhicules]. Le véhicule électrique consomme 20 kWh aux 100 km et la voiture à essence 6 litres aux 100 kilomètres.

Discussion hypothèse 3 : Pour une Tesla S, le 20 kWh par 100 km semble être plus ou moins valable même si sur les réseaux sociaux, les plus grands défenseurs de la voiture électrique parlaient plutôt d’un 23 kWh par 100 km. Un ami qui a une Tesla X me dit qu’il est plutôt à 26-27 kWh par 100 km en ayant un style de conduite économe. Un petit véhicule électrique du type Nissan Leaf consommera plutôt 15 kWh. Pour une Jaguar I-Pace, on serait plutôt au-dessus de 30 kWh par 100 km. Le journaliste  Gérald Wery m’a fait savoir que lors de ses essais, il a obtenu une valeur de 28 kWh pour l’Audi E-Tron sans l’air conditionné allumé, et 34 kWh pour la Jaguar I-Pace avec l’air conditionné allumé. Il m’a également précisé que ces valeurs ont été obtenues en adoptant le mode de roulage « efficiency » des voitures, avec, je le cite, le pied très très léger.

Le 6 litres aux 100 km est sans doute faible pour une voiture premium, comme le sont les Tesla S ou la Jaguar I-Pace. On pourrait être plutôt autour de 8 litres aux 100 kilomètres pour une voiture premium essence.  Pour ma voiture, une Citroën C1, je suis à 5.5 litres aux 100 km. On notera que l’on aurait pu aussi prendre pour la comparaison une voiture diesel qui émet environ 10% moins de CO2 qu’une voiture à essence de même gabarit. Sans oublier de souligner que le champion de la filière véhicules thermiques en terme d’émissions de CO2 est le véhicule roulant au gaz naturel (CNG). On parle même pour cette filière de plus de 10% de réduction d’émissions de CO2 par rapport au diesel lorsque l’on considère le début de la chaîne de production jusqu’au pot d’échappement.  Mieux encore. La voiture hybride roulant au gaz naturel ! Avec des petites batteries de moins de 5 kWh, les voitures hybrides arrivent à afficher des performances impressionnantes. La première génération de Toyota Prius, c’était par exemple une petite batterie de 4.4 kWh et une consommation bien en dessous des 5 litres aux 100 km. On notera aussi qu’une personne qui veut avoir 400 km d’autonomie avec son véhicule électrique est obligée d’opter pour un véhicule ayant une batterie de l’ordre de 80 kWh, ce que l’on ne trouve pour l’instant que dans les modèles premium. Il y a fort à parier que d’ici 2-3 ans, des voitures plus modestes seront également proposées avec des batteries de 80 kWh. A cet égard, il est bon de souligner que la Nissan Leaf e+ qui sortira en juin 2019 aura une batterie de 62 kWh.

Hypothèse 4 [grammes de CO2 par kWh électrique] Le kWh électrique stocké dans la batterie – et donc utilisable par le véhicule électrique – est associé à 550 grammes d’émissions de CO2.

Avec cette nouvelle hypothèse, on peut donc calculer que rouler 100 km avec notre véhicule électrique produit 20 x 0.55 = 11 kg de CO2.

Discussion hypothèse 4 : Le chiffre de 550 grammes est l’intensité en CO2 du mix électrique allemand. Au niveau européen la moyenne tourne plutôt autour de 300 gr par kWh, voir un peu plus. Au début des années 2000, on tournait plutôt autour de 400 gr par kWh en Europe. On notera que ces chiffres sont parfois controversés, notamment parce qu’il est difficile de quantifier exactement les émissions de CO2 d’une filière de production d’électricité sur l’ensemble de son cycle de vie et l’ensemble de son périmètre. On a souvent tendance à les sous-estimer.  Pour la filière nucléaire les estimations peuvent varier de 15 à …  140 grammes de CO2 par kWh produit.  Pour les filières renouvelables comme le solaire, l’éolien et l’hydraulique, on parle souvent de valeurs variant entre 10 et 40 grammes de CO2 par kWh sur leur cycle de vie. Notons que pour un panneau photovoltaïque installé dans le nord de l’Europe, cela pourrait être significativement plus que 40 grammes. On remarquera aussi qu’il y a des pertes en rechargeant la batterie du véhicule électrique. On parle de 5% environ et cela dépend de la vitesse de chargement. Plus la vitesse est élevée, plus il y a des pertes. Il y a aussi des pertes dans la batterie lors de la décharge et ces dernières sont plus élevées lorsque la puissance soutirée des batteries est grande. C’est la raison pour laquelle les performances énergétiques de la batterie d’un véhicule électrique s’effondrent un peu quand vous roulez à grande vitesse avec. Il y a aussi des pertes au niveau du réseau électrique pour acheminer cette électricité de sa source de production vers la voiture. Elles sont de l’ordre de 10% en France pour acheminer le courant vers un utilisateur connecté au réseau basse tension. On pourrait donc en tenant compte de ces pertes être à plus de 630 grammes de CO2 produit par kWh d’électricité stockée dans la voiture si effectivement la voiture était alimentée par le mix électrique allemand

Hypothèse 5 [grammes de CO2 par litre d’essence consommé par la voiture] Un litre d’essence consommé par une voiture correspond à l’émission de 2.28 kg de CO2

Avec cette hypothèse, notre véhicule à essence émettra 6 x 2.28 kg = 13.68 kg de CO2 par 100 km parcourus.

Discussion hypothèse 5 (et un peu la 4 aussi) : 2.28 kg correspondent à la quantité de CO2 produit par la combustion de 1 litre d’essence. Cependant, l’extraction du pétrole, son transport et son raffinage émettent aussi du CO2. Un chiffre m’a été communiqué plusieurs fois : brûler un litre d’essence dans votre voiture émettrait en fait une quantité de CO2 égale à la quantité de CO2 produite par la combustion de 1.4 litre d’essence. On serait dès lors peut-être à 1.4 x 13.68 = 19.15 kg de CO2 par 100 km parcourus.  On notera que le gaz utilisé pour produire de l’électricité doit aussi être extrait et transporté. De plus, l’extraction du gaz, surtout du gaz de schiste, émet aussi du CH4 dans l’atmosphère, un puissant gaz à effet de serre.  On n’a pas tenu compte de cela pour évaluer les émissions de gaz à effet de serre de notre voiture électrique. On n’a également pas tenu compte du fait  que construire et maintenir un réseau électrique a un coût CO2 non négligeable.

Hypothèse 6 [CO2 émis par la fabrication des voitures] La fabrication de la voiture électrique émet une quantité de CO2 égale à la quantité de CO2 utilisée pour fabriquer la voiture à essence plus la quantité de CO2 émise pour fabriquer la batterie.

Discussion hypothèse 6 : On pourrait raisonnablement considérer qu’avec cette hypothèse, la voiture électrique est défavorisée notamment dû au fait qu’un moteur électrique est plus simple qu’un moteur thermique et donc que la fabrication de ce dernier émettrait moins de CO2. C’est très difficile d’y voir vraiment clair à ce sujet, il manque des chiffres. On en profite au passage pour souligner que plus la voiture est grosse (essence, diesel ou électrique), plus son processus de fabrication aura tendance à émettre du CO2. On ne comprend dès lors pas vraiment cet engouement simultané pour les gros SUVs et les marches pour le climat dans le monde. Quelque chose m’échappe.

Et maintenant le calcul !

Sur base de ces hypothèses, calculons le nombre de kilomètres parcourus à partir duquel une voiture électrique commence à émettre moins de CO2 qu’une voiture à essence.

Par 100 km parcourus, notre véhicule électrique va produire 13.68  – 11 = 2.68 kg de CO2 de moins qu’un véhicule à essence. Mais il partait avec un « petit » désavantage : les 10153 kg  de CO2 produits lors de la fabrication de la batterie. Il lui faudra donc rouler 10153 /2.68  x 100 = 378843 km pour rattraper ce retard. C’est moins que les 697612 km initialement annoncés.

Un nouveau jeu d’hypothèses

Venons maintenant avec un nouveau jeu d’hypothèses que je trouve fort intéressant, et qui est plus  favorable aux véhicules électriques. Je revisite tout d’abord l’Hypothèse 3 qui devient maintenant :

Hypothèse 3 [consommation des véhicules]. Le véhicule électrique consomme 23 kWh aux 100 km et la voiture à essence 6 litres aux 100 kilomètres.

Le 20 kWh par 100 km était même de l’avis des grands défenseurs de l’électrique, beaucoup trop optimiste pour une grosse voiture électrique. On est sans doute d’ailleurs plus proche de 30 kWh que de 23 kWh dans la réalité.

Je revisite également l’Hypothèse 4. La nouvelle Hypothèse 4 est la suivante :

Hypothèse 4 [grammes de CO2 par kWh électrique] Le kWh électrique stocké dans la batterie – et donc utilisable par le véhicule électrique – est associé à 317 grammes d’émissions de CO2.

Pour arriver à ce nouveau chiffre de 317 grammes par kWh, je fais en fait deux sous-hypothèses. Premièrement, je choisis un mix électrique ayant une intensité carbone de 275 grammes par kWh, soit la moitié de l’intensité carbone du mix électrique allemand actuel. Je pense que l’intensité carbone moyenne du mix électrique européen au cours de ces 10 prochaines années, une période de temps compatible avec la durée de vie d’une voiture électrique pourrait tourner autour de cette valeur.  Le renouvelable se développe bien mais on va également perdre beaucoup de capacité nucléaire en Europe dans les 7-8 années à venir, environ 15 GW.  Cela va être à mon avis assez difficile de passer avant 2025 sous cette intensité carbone de 275 grammes de CO2 par kWh généré pour le mix électrique européen. Deuxièmement, je considère que pour 1 kWh stocké dans la batterie, il faut générer 1,15 kWh d’électricité pour prendre en compte les pertes au niveau du réseau de distribution et les pertes lors de la recharge de la batterie. Encore une fois cette sous-hypothèse me semble être assez optimiste pour la filière électrique.

La dernière hypothèse que je change est l’Hypothèse 5. La nouvelle Hypothèse 5 est la suivante :

Hypothèse 5 [grammes de CO2 par litre d’essence consommé par la voiture] Un litre d’essence consommé par une voiture correspond à l’émission de 3.2 kg de CO2.

Je considère avec cette nouvelle hypothèse que consommer 1 litre d’essence équivaut en terme d’émissions de CO2 à brûler en fait 1.4 litre d’essence. Cela permet de prendre en compte les émissions de CO2 liées à l’extraction, au raffinage et au transport des produits pétroliers. On notera que je devrais sans doute aussi pour être juste avec la filière véhicules à essence considérer qu’il y a un coût CO2 caché derrière la construction, la maintenance et l’opération des réseaux électriques, ce que je ne fais pas.

 

Avec ce nouveau jeu d’hypothèses, on peut voir que par 100 km parcourus, notre véhicule électrique va maintenant produire 6  x 3.2  –  23 x 0.317  = 19.2 – 7.291 = 11.90 kg de moins de CO2 qu’un véhicule à essence. Il lui faudra donc rouler 10153 / 11.90   x 100 = 85319  km pour devenir plus vert qu’un véhicule à essence. On remarquera que si j’avais pris 28 kWh pour 100 km pour le véhicule électrique, comme Gérald Wery l’a observé pendant ses essais, j’aurais obtenu une valeur égale à 10153/(6 x3.2  – 28  x 0.317 ) = 98343 km.

Essayons maintenant de rediscuter aussi un rien l’Hypothèse 1 et l’Hypothèse 2. Ces deux hypothèses nous amènent à des émissions de CO2 de l’ordre de 10153 kg pour la fabrication de la batterie de 80 kWh. Comme discuté précédemment, les émissions de CO2 liées à la fabrication de la batterie peuvent varier assez fort, en fonction de l’endroit où la batterie est fabriquée. C’est très difficile d’y voir clair à ce sujet. J’ai l’impression que l’on doit se situer quelque part en 2019 dans l’intervalle 8000 kg – 18000 kg de CO2 émis pour la fabrication de 80 kWh de batteries. Avec notre nouveau jeu d’hypothèses, un véhicule électrique ayant une batterie de 80 kWh commencerait à avoir une empreinte carbone inférieure à celle d’un véhicule à essence quelque part entre plus ou moins 67226 km et 151259 km parcourus. Avec l’ancien jeu d’hypothèses, on serait plutôt dans l’intervalle 298507 km – 671641 km.

Que conclure de ces chiffres ?

Je vous laisse conclure ce que vous voulez de ces chiffres, mais il y a certainement beaucoup à dire. Comme les hypothèses sont parfaitement détaillées et les calculs bien expliqués, vous pouvez même penser générer d’autres résultats en variant les hypothèses. Un cas très intéressant à traiter est celui de la voiture hybride roulant au gaz naturel ou à l’hydrogène. Il implique sans doute une revisite de l’Hypothèse 6.

J’ai juste envie de terminer cet article en discutant un rien du cas de la Chine. La Chine développe massivement sa filière véhicule électrique, principalement pour des raisons de santé publique. La qualité de l’air est terriblement mauvaise dans les grandes villes chinoises. Remplacer les anciens véhicules thermiques par des véhicules électriques, c’est réduire les émissions de NOx et de particules fines qui sont toxiques et donc améliorer la qualité de l’air. Dans le cas de la Chine, avec un mix électrique qui avoisine le kilo de CO2 par kWh produit, et qui restera à mon avis bien au-dessus des 600 grammes par kWh dans les 10 ans à venir, même la substitution du véhicule à essence par des véhicules électriques ayant des batteries modestes d’une taille d’environ 40 kWh, risque de s’accompagner d’une hausse des émissions de CO2. Vu la taille du marché chinois, cela n’est pas rassurant lorsque l’on garde à l’esprit que le GIEC nous dit qu’il faut impérativement réduire rapidement nos émissions de CO2 pour éviter une catastrophe planétaire.

Autre point important concernant la Chine : les entreprises chinoises qui fabriquent des batteries ne sont pas soumises à une taxe CO2 comme le sont les entreprises européennes qui rentrent dans le système ETS. D’un point de vue de la lutte contre le réchauffement climatique c’est ridicule, car c’est un incitant à fabriquer les batteries des véhicules électriques en Chine où l’intensité carbone est plus élevée qu’en Europe. Il est vraiment urgent que l’Europe instaure une taxe carbone sur les importations. Je ne suis pas le seul à le dire mais rien ne semble bouger.

Epilogue

Un excellent ami à moi, que l’on pourrait qualifier d’écologiste radical, m’a dit avec une pointe d’humour : « Il est totalement scandaleux que le titre de cet article publié sur le site web de la RTBF puisse laisser penser qu’un véhicule électrique puisse être vert ! ».  Cela donne à réfléchir.

 


Comments

56 responses to “Voiture électrique : 697.612 km pour devenir verte ! Vrai ou faux ?”

  1. Message du Vice-Président du GIEC:

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    1. Georg Muller Avatar
      Georg Muller

      Monsieur van Ypersele,
      je suis étonné que votre commentaire soit intitulé comme émanant du Vice-Président du GIEC. A ma connaissance, lors des dernières élections pour la présidence du GIEC vous aviez posé votre candidature en précisant que c’était la présidence ou rien et que ça a été rien.
      Ne devriez-vous pas préciser que vous avez totalement quitté le GIEC et faire corriger l’intitulé?
      Meilleures salutations.
      G. Muller

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  2. Message du fondateur l’agence Bloomberg New Energy Finance (BNEF):

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  3. Buongiorno Avatar
    Buongiorno

    Réponse italienne aux marchands de doutes:
    “La parità di emissioni tra auto elettriche e benzina a 697.612 km: sui social? No TV belga.”
    https://www.auto21.net/2019/03/11/bufala-parita-di-emissioni-tra-auto-elettriche-e-benzina-a-697-612-km-su-tv-belga/

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  4. Aalborg Avatar

    Message de Brian Vad Mathiesen:

    Brian Vad Mathiesen is a Danish engineer and professor at Aalborg University. He was listed among ISI Highly Cited researchers in 2015 and 2016 making him one of the leading engineers in the world.

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  5. depuydt Avatar

    Dear Prof , stop beating about the bush ! Please .
    The answer is clearly FALSE .
    Ir. Ph.Depuydt

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  6. automania Avatar
    automania

    Décidément Ernest touche le fond… en se gardant bien de faire la même étude avec les VT (cf : le poids en C02 de la fabrication des carrosseries et moteur thermiques sans parler de l’extraction, raffinage et acheminement/disrtribution du pétrole).. car personne de sérieux n’a jamais dit ou écrit que les VE étaient “verts” (ce qui ne veut rien dire puisque même un bébé écureuil rejette du C02 en respirant) mais qu’ils étaient “PLUS ECOLOGIQUE ET MEILLEUR POUR LA SANTE QUE LES VT”….. le reste n’a aucune importance à moins que ce désormais désopilant et tristement célèbre Monsieur Ernst ne plaide pour le retour à la traction hippomobile (pas complément verte non puisqu’un cheval rejette aussi du CO2 mais pas vraiment adapté pour mouvoir 7 milliards d’humains et leur marchandises).

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  7. Dupret Avatar

    Imputer à la voiture électrique, un mix imparfait, c’est traiter une conséquence et pas la cause. Produire de l’electrici propre est un choix politique, pas un problème voiture.
    Je ne trouve rien pour le recyclage des batteries … qui ont une seconde vie
    L’etude Est passée de malveillante a tendancieuse. C’est mieux mais …
    Amicalement, un usager content

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  8. Le monde ne tourne pas rond..100000€, 2 tonnes, des performances déplacées mais ils ne jurent que par cela. Pire vous devez vous inclinez et les remercier pour leur geste valeureux et salvateur pour …la société de consommation humaine. C’est l’époque du SUV roi, du toujours plus gros, puissant, ou du toujours plus inutile et inadapté mais cela on ne peut le dire… tabou ! Il est plus important de paraître que d’être… D’où Tesla et cie L’avenir est à ceci http://www.lisacar.eu : économe, respectueux des autres et de l’espace public ! Ce serait au politique (européen) de faire prendre cette trajectoire et de développer de meilleurs transports en commun plutôt que sponsoriser les bagnoles électrique de société haut de gamme comme cela a trop été fait avec les grosses berlines allemandes à mazout…

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  9. Simon Brohez Avatar
    Simon Brohez

    Merci pour cette étude, assez complète mais qui, selon moi, laisse deux points en suspens.
    Je le dis tout de suite, je suis un utilisateur de véhicule électrique. Et comme beaucoup de monde je ne revendique pas d’avoir une voiture verte, mais d’avoir un véhicule qui, dans son ensemble, a un rendement énergétique bien supérieur aux véhicules thermiques. Il ne devient vert que si la production électrique l’est.
    Ceci étant dit, les deux points que je ne vois pas dans votre étude, c’est la consommation totale aux 100Km des véhicules thermiques. Il y a des pertes (réseau, batterie) pour l’électrique, mais il y a des coûts énergétiques de transport du pétrole, et vous n’êtes pas sans savoir que le plus gros producteur de CO2 est sans doute le transport maritime.
    Le deuxième point est, et tous les conducteurs d’électriques vous le diront, que la conduite sportive pénalise énormément les véhicules électriques (autonomie réduite, et les quelques minutes gagnées sont perdues automatiquement en temps de recharge) alors que le conducteur de thermiques, lui, peut “tirer” dans sa voiture sans que cela n’augmente significativement la durée de son plein. C’est la raison pour laquelle les voitures électriques ne sont pas celles qui roulent le plus vite, et la raison pour laquelle une consommation réelle de 6l/100Km, pour les véhicules thermiques, me semble plus qu’optimiste.
    Optimisme qui tranche avec le pessimisme des chiffres de 28kW/100Km d’une Tesla (personnellement, je suis plus proche des 23 sur autoroute, et 20 sur routes secondaires)

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  10. Prieels Avatar

    Excellente revue, si j’avais eu ces infos, je n’aurais sans doute pas vendu mon véhicule diesel d’à peine 2 ans, pour acheter une électrique et m’équiper de panneaux solaires pour la recharger. (panneaux solaires qui eux aussi ont un impact sur la production de C02.
    Maintenant quelques commentaires et questions. Ces calculs sont basés sur les coûts énergétiques actuels, les recherches dans le domaine des batteries s’accélèrent grâce aux véhicules électriques disponibles maintenant et ces hypothèses de calculs seront obsolètes dans moins de 10 ans d’ici, la même chose pour les cellules photovoltaïques d’ailleurs. Pourquoi ne pas conclure en nous éclairant sur les progrès réalisés? Ensuite si le CO2 est à réduire sérieusement, les particules et les NOX sont responsables de milliers de morts chaque mois et d’une augmentation exponentielle de cas d’allergies. Cela aussi est un fléau à éradiquer. Enfin, une dernière constatation, depuis que je roule en électrique, j’ai appris à apprécier le silence, l’absence d’odeur de diesel et une conduite plus apaisante, rien que pour cela je ne regrette pas ma Tesla!

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    1. Ce que ne dit pas aussi cette étude c’est que la même méthode de calcul appliqué à un véhicule à essence eco de basse consommation et donc ( peux rapide). fait grimper à 150 grammes de carbone par passager au kilomètre..à opposer au 55 grammes d’une électrique. qui même en Allemagne avec du charbon serait plus efficace qu’une essence avec 110 grammes au kilomètre…
      Les directives du GIEC sont de baisser le co2 de x2 donc : GO électrique plus nucléaire…..

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    2. François Avatar
      François

      Oui dans 10 ans ces calculs ne seront pas d’application pour l’électrique.

      Mais pour le thermique non plus…

      Les architectures moteurs actuelles commencent à être “en fin de cycle”. Ces moteurs sont remplacés par des modèles également beaucoup plus efficients (et rejettent beaucoup moins de Nox) comme le moteur Skyactive X de chez Mazda à allumage spontané, le VC-turbo de chez infiniti et le MCE-5 VCRi (qui sera destiné au constructeur Dongfeng). On est grosso modo aux niveaux de rejets d’un véhicule hybride – sa batterie (qui il est vrai, a peu d’impact sur la durée de vie du véhicule). Je vous invite à vous renseigner sur ces moteurs très intéressants.

      L’avantage de ces moteurs (mais également celui de n’importe quel moteur thermique qui équipe déjà nos voitures) est de pouvoir être converti à toutes sortes de combustibles déjà présents sur le marché LPG, CNG, E85. Certes là aussi niveau coût global en matière de Co2 il y a de quoi discuter (et on peut dire que ça s’améliorera avec le temps également).

      Il y a également d’énormes progrès faits sur les boites de vitesses. Sur les boites manuelles classiques moins de frictions (huiles/usinages/alliages) ainsi que des rapports de pont plus longs (moins de consommation). Cela est encore plus vrai pour les boites CVT (simple variateur) et automatiques ( le standard actuel est à 7 voir 8 vitesses et une boite 11 vitesses est en préparation chez Honda).

      Sans parler des huiles moteurs qui limitent de plus en plus les frictions moteur (donc amélioration des performances -> moins de consomation).

      Bref, niveau thermique il y a du progrès également. Donc à voir le quel des deux changera le plus rapidement.

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  11. Verlaet eric Avatar
    Verlaet eric

    N’importe quoi…..
    Zero pointé car l’etron et l’ipace sont des chars pas des voitures.
    Dans 2 ans ces véhicules n’existent plus….
    Faites vos calculs avec une i3 ou une Zoé ou une nouvelle Kia, kona… Mais pas avec des montres…

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  12. jean deprez Avatar
    jean deprez

    pour avoir une idée de la consommation des différentes voitures électrique je vous recommande les videos de Bjorn Nyland sur youtube.
    https://youtu.be/blqZ_rZ7WFI (ModelX vs iPace vs Qtron)
    https://youtu.be/150Z4l69CBo (ModelS vs Model3 vs Ionic vs Bolt)

    clairement votre etude, comme d’autres, prouvent que, d’un point de vue écologique, un pas dans la bonne direction est avant tout moins de voitures (a combustion ou électrique). Il faut réduire au maximum le nombre de voitures (en favorisent le partage par exemple) et avoir des modes de transport énergiquement beaucoup plus efficaces, comme par exemple le velomobile.
    https://www.lowtechmagazine.com/2012/10/electric-velomobiles.html

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  13. Kristiaan Boschman Avatar
    Kristiaan Boschman

    One may discuss if a high-end electric car is ‘green’ after 700.000 km or after 300.000; it doesn’t matter a lot. On average people in Belgium drive about 20.000 km / year. So after 15 years their electric car will become ‘green’. That’s even an ideal case: the limited lifespan of these batteries will require a second set to cover this period, so the 700.000km figure might be closer to reality. Conclusion : the electric car isn’t ‘green’ at all. Our government tries to sell them, but how trustworthy are they? Remember the solar panels. Presenting the electric car as ‘zero emission’ is a complete lie. The electricity production in Belgium generates – in best case, when all nucleair plants are active – around 250g Co2/Kwh. They are to be closed, so the situation will become worse in a few years, up to the double. That means that unless your 60 KWh battery is filled with your own solar power – my ‘average’ system produces 3000 Kwh/year, up to 20 Kwh/day in high summer, down to 1Kwh per day in wintertime (are you going to stay at home during the winter period?). Your electric car has the same – or worse – Co2 footprint as my Skoda Octavia on CNG, which in reality consumes 3,3kg CNG per 100 Km on highway, about 5 in city traffic. Anyway, the target of 10% electric cars in Belgium is crazy. It would require an additional 2 Terra-watt hour/year capacity, the equivalent of a nucleair plant. Which we don’t have, each winter we are close to catastrophy already.

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  14. jean deprez Avatar
    jean deprez

    voiture électrique, rien de neuf: deja en 1920 les voitures électriques avaient une autonomie de 160km … et avec une batterie 10x plus petite (en kWh).
    https://www.lowtechmagazine.com/2010/05/the-status-quo-of-electric-cars-better-batteries-same-range.html

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    1. Oui il faut électrifier les 2cv: le problème étant le poids et la vitesse +, clim, abs, airbags , strucure safe a impact 70 km/h ect…4×4 pour faire la belle..ect..

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  15. B Simon Avatar

    Tout d’abord il faut saluer la démarche courageuse du professeur Ernst d’oser encore exprimer une opinion contradictoire; apparemment, et à voir le nombre de réactions outrées voire insultantes, il ne fait vraiment pas bon vouloir s’écarter de la pensée unique. Que dire à cet égard de la réaction pleutre de notre chaîne nationale, sinon: “surtout pas de vagues (et de likes négatifs), pas vu pas pris”.
    Je continue de m’étonner d’ailleurs du manque de recul de l’ensemble des partisans des voitures électriques, qui refusent systématiquement de considérer la problématique dans son ensemble. En effet, le simple critère des émissions de CO2 est particulièrement limitatif et évite soigneusement d’aborder, entre autres:
    – Les problèmes croissant d’approvisionnement en électricité (émissions CO2 justement, production insuffisante pour faire face à une demande en constante augmentation , coût et dépendance géostratégique)
    – L’invraisemblable masse de batteries qui envahiront le marché, sachant qu’à raison de 250Kg de batteries en moyenne par véhicule (Une Tesla S en embarque 338Kg) et pour un objectif de 30 millions de véhicules en 2030 (https://bit.ly/2Hj7r3s), nous aurons le privilège de pouvoir nous asseoir sur 7.5 millions de tonnes de batteries d’ici une bonne dizaine d’années…
    Quand à l’argument de la réutilisation des dites batteries, il ressemble plus à un tour de passe-passe qui n’empêchera pas la production de ces millions de tonnes de batteries neuves, qu’il faudra bien un jour retirer du marché à un coût financier et climatique encore difficile à estimer et dont personne ne semble vouloir se préoccuper.
    Pour rappel d’ailleurs, les batteries modernes font appel à quantité de métaux rares et chers, introuvables sous nos latitudes et dont on peut légitimement s’interroger sur le côté éthique de l’extraction/exploitation, en sus évidemment du bilan carbone lié à leur production.
    Difficile dans ces conditions de s’enthousiasmer, comme des millions de ‘followers’ bien intentionnés, pour cet avenir fait de mobilité électrique.

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    1. ce monsieur a fait une seule partie de la comparaison , (voir plus haut),et pas celle qui apporte un espoir 55 grammes elect versu 155 essence. = besoins co2 du GIEC De plus il y a espoir de faire peut a peux des batteries 3 à 7 fois plus petites…cordialement.

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  16. Georg Muller Avatar
    Georg Muller

    Cher Professeur,
    il est toujours intéressant d’entendre ou de lire vos avis qui nous interpellent.
    Il y a deux aspects que vous n’avez pas développés:
    l’électricité est le flux énergétique le plus noble qui soit, il fait fonctionner nos ordinateurs, nos télévisions, nos éclairages, nos instruments de recherche, nos équipements de soins, etc, etc. Essayez donc de verser un litre de mazout dans votre ordinateur ou de vider un camion de charbon sur l’appareil de radiothérapie afin les faire fonctionner? Utiliser la fée électricité pour faire rouler une automobile alors que d’autres moyens existent relève de la démence.
    L’autre aspect est financier: comment l’état va-t-il compenser les pertes de revenus liées aux accises sur l’essence et le mazout. En levant des impôts sur l’électricité à usage automobile?
    Bonne continuation et meilleures salutations.
    G. Muller

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  17. PIERSON Avatar

    Vous tirez le paramètre fondamental de votre calcul qui est la quantité d’énergie nécessaire à produire une batterie d’un seul article. J’aurais vraiment voulu en vérifier les hypothèses, et l’applicabilité à tous les fabricants de batteries actuels, mais le lien que vous mentionnez transfert vers un site général dans lequel je ne retrouve pas l’étude.
    Deuxièmement vous ne tenez pas compte de la manière dont est produite cette électricité. En effet les constructeurs de batteries ont le choix d’utiliser de l’énergie électrique propre, c’est ce que fait TESLA. Et les propriétaires de voitures électriques ont le choix de prendre un contrat d’électricité renouvelable pour charger leur voiture. Je ne dis pas qu’ils le font tous, mais ce qui est par contre certain est que les propriétaires de voiture à essence ou diesel N’ONT PAS ce choix, ils sont obligés d’utiliser du pétrole. En soit cela fausse déjà complètement le raisonnement.
    Faire une erreur de plus de 600 % dans votre premier calcul pour arriver a un deuxième calcul tout aussi douteux rien qu’avec les 2 points ci-dessus est inquiétant et même assez scandaleux, et il ne faut donc pas vous étonner de la réaction virulente de vos détracteurs, d’autant plus en lisant la manière dont vous les traitez …

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  18. Francesco de Pascale Avatar
    Francesco de Pascale

    Cher Professeur,
    Merci pour cette mise au point qui était nécessaire.
    Je suis de très près la question du “bilan carbone” des véhicules électriques et j’ai examiné de près vos différentes hypothèses. J’adhère dans l’ensemble au “nouveau jeu d’hypothèse” que vous proposez.
    En ce qui concerne la teneur en CO2 de la production des batteries, je peux vous inviter à examiner l’étude du Swedish Environmental Research Institute de 2017 qui a compilé les résultats de différentes études sur le sujet. (https://www.ivl.se/english/startpage/top-menu/pressroom/press-releases/press-releases—arkiv/2017-06-21-new-report-highlights-climate-footprint-of-electric-car-battery-production.html)
    Le seul bémol à votre analyse est la comparaison entre un véhicule électrique de haut de gamme consommant 23 kwh/100 et un véhicule thermique consommant 6L/100.
    A cet egard je vous renvoie à l’étude comparative de l’ADAC (https://www.adac.de/der-adac/motorwelt/reportagen-berichte/auto-innovation/studie-oekobilanz-pkw-antriebe-2018/ ) qui compare des modèles… comparables.
    La comparaison portait sur les meilleurs élèves de chaque catégories mesurés sur un même cycle..
    Pour les voitures compactes, ils obtenaient 5,8l/100 en essence et 14,7kWh/100 en électrique. En haut de gamme, ils obtenaient 8,8l/100 en essence et 24,0 kWh/100.
    Sur ces bases, et en prenant un pack de 62kwh (Leaf 2019) pour le petit modèle et de 80 kWh pour le modèle haute de gamme (et 275g/kWh électrique ce qui proche de ce qu’on a en Belgique) cela donne un “break even” autour de 55.000 km.

    Bien cordialement,

    F de Pascale

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  19. PIERSON Avatar

    Aussi, prendre l’hypothèse que construire une voiture électrique est l’équivalent de construire une voiture à essence + les batteries est faux. Un moteur à essence est beaucoup plus complexe qu’un moteur électrique, il y a beaucoup plus de pièces en mouvement, et beaucoup plus de choses autour qu’on ne retrouve pas dans une voiture électrique : le circuit de refroidissement , la boite de vitesses, l’embrayage, le réservoir, le pot d’échappement etc. Non seulement il faut de l’énergie pour produire tout ça mais aussi certains de ces éléments sont très polluants, par exemple les pots catalytiques, gros consommateurs de métaux rares, responsables de ces pollutions en Chine (métaux rares qu’on ne retrouve plus dans la fabrication des batteries contrairement à ce qu’affirment certains articles …). Il faudrait aussi tenir compte du fait que, comme il y a beaucoup plus de pièces en mouvement, beaucoup plus de contraintes thermiques et autres, et de vibrations, la durée de vie moyenne d’une voiture à moteur thermique est beaucoup moins grande que celle d’une voiture électriques, en tous cas sans devoir remplacer et donc fabriquer, des pièces fondamentales.

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  20. If you are interested in scientific sound, peer reviewed, articles on the life cycle assessment of vehicle technology, I recommend you read following papers:
    https://www.mdpi.com/1996-1073/7/3/1467
    https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2352146517305513
    https://link.springer.com/article/10.1007/s11367-014-0788-0
    Prof. Dr. ir. Joeri van Mierlo, VUB-MOBI
    http://mobi.vub.ac.be/

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  21. philippe delchambre Avatar
    philippe delchambre

    Merci pour cet article qui m’éclaire sur deux faits : l’indispensable effort de pédagogie auquel vous contribuez, et l’incapacité de transformer le parc actuel de moteurs thermiques en équivalent à propulsion électrique.
    Sans être prophète, l’avenir des transports motorisés individuels évoluera vers des référents culturels qui valorisent les véhicules partagés, et les transferts modaux vers les transports publics qui connaîtront un inévitable redéploiement.

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  22. B Simon Avatar

    Bon sens, quand tu ne nous tiens pas…
    Après les biocarburants issus de cultures mono clonées voraces en eau, les pellets sois-disant carbone neutre, les panneaux solaires individuels fabriqués en chine et massivement subsidiés dans des pays ou le taux d’ensoleillement et son incidence ne sont pas favorables, voici que l’on nous programme à l’achat de monceaux de batteries, essentiellement fabriquées en ou par la Chine, dont les besoins en Cobalt (RDC) et Lithium (Amérique Latine) ne correspondent clairement pas à des processus d’extraction propres.
    Si la traction électrique est séduisante en soi, (trams, trains), elle ne peut pas à ce stade être transposée au niveau individuel sans avoir recours à des méthodes de stockage particulièrement nocives, et c’est bien là que le bas blesse.
    Quand à la production de ladite électricité, bien que nous soyons déjà à la limite, tout le monde semble trouver naturel que le plein d’une tesla représente, selon un article publié en 2017 par notre chaîne nationale et qui reprend également des propos du Pr. Ernst, environ 8 jours de consommation ménagère (https://bit.ly/2ARfj68); d’où va venir cette électricité et que va-t-elle coûter?

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    1. PIERSON Avatar

      Si on manque d’électricité en Belgique ce n’est pas parce que c’est difficile de produire plus d’électricité, mais simplement parce que les politiques ont tout misé sur le nucléaire sans penser aux pannes et/ou fin de vie des centrales, résultat nous avons maintenant 7 réacteurs en Belgique dont 5 sont régulièrement à l’arrêt. Les pays qui ont été plus malins comme l’Allemagne, le Royaume Uni ou les pays scandinaves ont investi à temps dans le renouvelable. Non seulement ils n’ont aucun problème d’approvisionnement mais en plus les consommateurs paient leur électricité mains chère que nous. Anticiper la demande d’électricité des voitures électriques est d’autant plus simple qu’il est très facile d’estimer celle-ci en fonction de l’augmentation du nombre de voitures électriques sur les routes, pour le moment les projections sont de 17% à 25 % (incluant les plugin hybride) en 2030. Quelle est l’augmentation de production d’électricité nécessaire en 10 ans pour cela ? Dire qu’il faut 8 jours de consommation d’un ménage moyen pour charger une batterie de Tesla est plus ou moins juste. C’est un peu tendancieux de prendre ce chiffre car les Tesla qui en vente actuellement ne sont pas vraiment des voitures pour ménage “moyen”. Lorsque tout le monde aura les moyens de s’acheter des voitures électriques, la capacité moyenne et la consommation de ces voitures seront bien plus petites que les Tesla actuelles. Mais, même en prenant ces chiffres assez exagérés, comme 8 jours est également à peu près la fréquence à laquelle il faut faire le plein, la consommation des ménages qui achètent une voiture électrique doublerait. C’est vraiment la borne très haute et qui ne tient pas compte du fait que beaucoup de propriétaires de voitures électriques installerait également des panneaux solaires car ceux ci en seraient d’autant plus rentables. En rassemblant tous ces chiffres, et tenant compte que la consommation des ménages représente environ la moitié de la consommation électrique totale, cela représenterait une augmentation de la consommation électrique entre 7,5% et 12,5% sur 10 ans et prévisible plusieurs années à l’avance. Ça ne me parait pas vraiment poser de problème, et comme, je l’espère, les politiques ne feront plus la bêtise d’investir dans le nucléaire ou le charbon, mais uniquement le renouvelable et le gaz, ce sera de l’électricité de plus en plus propre, … et de moins en moins chère.

      Quand aux matières premières nécessaires à la construction d’une batterie. Les batteries Tesla qui sont les plus grosses du marché, demande environ 50 kg de Lithium et 4 Kg de Cobalt (réduit de 60% en 5 ans et à prévisions à assez court terme 0 Kg). Même s’il est indéniable que comme tout processus industriel cela pollue, il faut mettre cela en perspective des 20.000 kg de pétrole qu’il faut obligatoirement extraire, raffiner, transporter etc etc pour juste faire 200.000 km avec une voiture traditionnelle. De plus ce lithium et ce cobalt ne sont pas perdu, car les batteries sont recyclables et ces matériaux récupérables. Et cela sans compter ce qu’il aura fallut également, en plus du pétrole, extraire une séries de matériaux pour produire les moteurs à essence ou diesel et tout ce qu’il y a autour (pour rappel les pots catalytiques qui sont les plus gros consommateurs de métaux rares).

      Pour présenter les choses autrement, pour faire ces 8 jours de roulage avec une voiture traditionnelle il faut environ 50 kg de pétrole, soit la quantité de lithium qu’il faut pour tout la vie d’une voiture électrique, et qui est recyclable à la fin.

      Enfin, concernant les risques et dégâts collatéraux liés à cet approvisionnement, ç-à-d que tout automobiliste aura bien ces 50 kg de pétrole à sa disposition, c’est un vrai cauchemar qui est responsable d’une partie significative de guerres, soutiens de dictatures, et renversement de gouvernements auquel on a pu assister ce dernier siècle à l’initiative des grandes puissances. Et malgré tous ces efforts, à la moindre révolution, guerre, changement de régime, la menace d’une pénurie de pétrole pointe sont nez, avec à la clé des variations de prix de plusieurs centaines de pour-cent. Je pense honnêtement que c’est beaucoup plus simple et moins risquer d’investir dans le renouvelable …

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  23. F de Pascale Avatar
    F de Pascale

    Cher Professeur,
    Je vous remercie pour cette mise au point.
    Je suis la question du bilan énergétique des véhicules de près et, le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’y a pas de solution miracle ni de vérité qui soit valable partout et en tout temps (une solution valable en Suède ne l’est pas forcément en Chine).
    Un point de votre analyse qui me semble critiquable est la comparaison entre un véhicule essence qui consommerait 6L/100 (donc à priori un petit véhicule léger) et un véhicule de haut de gamme (type Tesla S) qui aurait une batterie de 80 kWh et une consommation de 28 kWh.
    Il me semblerait plus logique de comparer des véhicules comparables. C’est ce qu’a fait l’an dernier l’ADAC qui a essayé de comparer des véhicules par catégorie en retenant à chaque fois le meilleur élève de chacune de celles-ci (https://www.adac.de/der-adac/motorwelt/reportagen-berichte/auto-innovation/studie-oekobilanz-pkw-antriebe-2018/ lien qui renvoie à l’étude détaillée).
    Pour un véhicule type VW Golf, ils relevaient une consommation de 5,8 l et 14,7 kWh pour l’équivalent électrique. Si on retient ces chiffres et qu’on fixe la taille de la batterie à 60kWh (Nissan Leaf 2019), on arriverait à un point neutre à 73.000 km environ.
    Si on se place en « haut de gamme » (consommation 8,8L/100 et 20kWh, batterie de 80 kWh) le point neutre est autour de 50.000 km environ.
    Sur la durée de vie du véhicule (150.000 km) cela représente un gain d’environ 13t de CO2 pour le petit modèle et 22t sur le modèle haut de gamme (ce qui représente une réduction d’environ 40% du total CO2 sur le cycle de vie du véhicule si on considère environs 6,5 t CO2 pour la production du véhicule hors batterie).
    En ce qui concerne le contenu énergétique et CO2 des batteries, je vous invite à consulter l’étude de recensement des différentes publications sur la question publiée en 2017 par leSwedish Environmental Research Institute « The Life Cycle Energy Consumption and Greenhouse Gas Emissions from Lithium-Ion Batteries » dont vous trouverez le lien ici : https://www.ivl.se/english/startpage/top-menu/pressroom/press-releases/press-releases—arkiv/2017-06-21-new-report-highlights-climate-footprint-of-electric-car-battery-production.html

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  24. Cet article a le mérite de compléter le point de vue sur le sujet.
    Mais
    De gros doutes évidents subsistent: estimer qu’un véhicule à essence “premium” consomme 8L aux 100kms…. étonne grandement. Comparer une Tesla X ne peut se faire qu’avec un BMW X6 essence pex et là consommer 8L …. me paraît vraiment impossible. Une Tesla S peut par contre aussi parfaitement consommer 17 KW100kms…. Question de style de conduite….
    Enfin il serait utile de rappeler que l’énergie solaire génère sur Terre chaque jour plusieurs milliers de fois l’énergie que la totalité de ce que l’Humanité utilise (par jour). Or l’homme ne l’utilise quasi pas….. (l’exemple des pays situés autour de l’Equateur est parlant: quasi rien comme photovoltaique)

    A ceci s’ajoute l’éolien, l’hydroélectrique etc etc.
    Donc pas mal de champs de recherche possibles, non ou peu explorés pour préférer (depuis le XXeme siècle) une énergie fossile carbone dont la rentabilité est déplorable (dans les moteurs thermiques comme le nom l’indique bien…).
    La rentabilité supérieure d’un moteur électrique justifie déjà seule d’autres raisonnements que l’utilisation de l’énergie fossile dont les effets néfastes (pex sur la santé via les microparticules pex) sont de plus bien connus actuellement.

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    1. François Avatar
      François

      8L sur un X6 essence ce n’est pas possible (peut-être l’hybride ?) on est plutôt à 10-11L si on se réfère à une conduite “idéale” comme vous le dites pour une Tesla.

      Par contre sur une version diesel, oui c’est possible. Je connais un taxi Porsche cayenne qui faisait du 7L/100 (en imaginant une marge d’erreur de 15% sur l’ordinateur de bord, on tombe à 8L) mais aussi un range rover velar d300 qui a consommé moins de 7L/100 sur autoroute lors de mon dernier trajet.

      Après ce sont des diesel. Donc très gros producteurs de particules fines ! A mon sens, vaut mieux se baser sur un véhicule essence qui rejettera certes plus de Co² mais beaucoup moins de particules fines…

      Par contre, avec des V6 et V8 essence de près de 20 ans, je fais du 10L/100km (LPG) en MIXTE (à mon sens, parler de consommation optimale n’est ni objectif ni intéressant).

      Une lexus GS450h (V6 3.5 + moteur électrique) de 2006 fait du 7.5L/100 réel pour le même gabarit qu’une model S. Une berline diesel type série 5 ou classe E peut rivaliser avec ce chiffre sans aucun problème voir être 1L/1.5L en dessous (mais encore une foi, ce sont des diesel…).

      Sinon, la plus part des citadines essence font entre 5 et 6L/100 (on peut rajouter 1L pour les modèles beaucoup plus anciens) et 1L de plus pour les compactes.

      Si cela peut vous aider à relativiser les 8L/100 évoqués…

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  25. Bonsoir,

    Merci pour le détail des hypothèses, cela permet effectivement à chacun de fine tuner le calcul en fonction du type de véhicule qu’il souhaite comparer, du mix énergétique local ou encore de la région dans laquelle est construite la batterie. Chacun peut aussi complexifier/compléter l’analyse, mais arrêtons de critiquer un exemple. Chaque modification d’hypothèse est finalement une sensibilité du calcul ; le message / la conclusion que je retiendrai au vu des échanges est : ça dépend des cas ! Arrêtons de croire qu’on peut toujours généraliser.

    D’autre part, cela montre la nécessité de disposer de (bons) chiffres pour faire les bons choix. Une fois qu’on aura réussi à instaurer une taxe CO2, que pensez-vous de généraliser le recours à une LCA (obligatoire, auditée, vs produit de référence) ? Sans chiffre, on laisse de faux messages se répandre. Le secteur énergétique, comme d’autres, en souffrent et cela engendre parfois une prise de décision inappropriée.

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  26. Philippe V. Avatar
    Philippe V.

    Bonjour,
    Pourriez vous rendre public la réponse du professeur Van Mierlo?

    D’avance merci.

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  27. Jérôme Avatar
    Jérôme

    J’ai fait l’exercice en reprenant les hypothèses de Mr Ernst et j’arrive à 85570km. Tous les détails ci-dessous (avec les sources des chiffres utilisés, ce qui manque sur le billet de blog). Si vous y voyez des erreurs, n’hésitez pas à me les faire remarquer :
    VOITURE ELECTRIQUE VERSUS THERMIQUE
    Le comparatif ci-après s’entend pour 2 voitures de même catégorie (le segment D) à savoir la Tesla MODEL 3 long range et la Mercedes classe C160 en motorisation essence (plus petit moteur de la gamme).
    Je reprends les hypothèses émisent par Damien Ernst dans son billet de blog (http://blogs.ulg.ac.be/damien-ernst/voiture-electrique-697-612-km-devenir-verte-vrai-faux/)
    Hypothèse 1 [énergie pour fabriquer une batterie]
    La quantité d’énergie nécessaire pour fabriquer une batterie de 75 kWh est égale à 62847,22kWh kWh.
    https://www.researchgate.net/publication/316884465_Manufacturing_energy_analysis_of_lithium_ion_battery_pack_for_electric_vehicles
    Energie nécessaire pour batterie de 24kWh = 88,9GJ (29,9GJ en matière première : 33,63%, 66,37% en prod : 58,9GJ+0,3GJ)
    Diminution attendue de 72% sur la prod = 29,9 + 16.58=46.48GJ pour une batterie de 24kWh
    Ce qui donne pour une batterie de 75kWh 145.25JG (40347.22kWh : 13568.77 en mat. Prem. et 26778.45 en production)
    Hypothèse 2 [CO2 émis par kWh de batterie fabriqué]:
    Mix énergétique chinois pour la prod d’électricité semble = à celui des USA (environ 70% de fossile : 65% charbon, 5%autre) (https://www.planete-energies.com/fr/medias/decryptages/chine-les-grands-equilibres-energetiques, https://www.connaissancedesenergies.org/fiche-pedagogique/mix-energetique-des-etats-unis )
    Emission eqCO2 par le charbon pour produire 1kWh : 371gr (https://www.energieplus-lesite.be/index.php?id=15568#c9709)
    Prendre 70% de cette valeur pour correspondre au mix énergétique chinois = 259,7gr/kWh
    Emission de CO2 pour prod de la batterie MODEL 3 = 259,7 x 26778.45 = 6954363,44gr CO2
    En considérant que la filière extraction utilise du mazout :
    Emission eqCO2 par le mazout pour produire 1kWh : 301gr (https://www.energieplus-lesite.be/index.php?id=15568#c9709)
    Emission de CO2 pour extraction mat première de la batterie : 301X13568.77 = 4084199,77gr CO2
    Emission totale pour une batterie MODEL 3 = 11038563,21gr EqCO2 (environ 11 Tonnes)
    Hypothèse 3
    Tesla MODEL 3 LONG RANGE
    Capacité batterie : 75kWh (https://www.automobile-propre.com/voitures/tesla-model-3/ )
    Conso : 18kw/100km (https://www.automobile-propre.com/voitures/tesla-model-3/)
    Mercedes C 160
    Conso : 7,3l essence/100km (http://www.fiches-auto.fr/essai-mercedes/motorisations-484-moteurs-consommation-mercedes-classe-c.php#classe-c-160-129-ch )

    Hypothèse 4 :
    Emission CO2 du mix electrique belge : 220gr/kWh (http://www.bilans-ges.ademe.fr/documentation/UPLOAD_DOC_FR/index.htm?moyenne_par_pays.htm)
    Estimation des pertes (réseau + charge) : 15% (non vérifié)
    Emission à l’utilisation de la MODEL 3 : 18×1,15 x220 = 4554grCO2/100km

    Hypothèse 5 :
    1l essence = 2392gr CO2 ( http://ecoscore.be/fr/info/ecoscore/co2)
    Emission à l’utilisation de la Mercedes classe C 160 = 17461,6grCO2/100km

    Calcul :

    Avantage au 100km de la MODEL 3 par rapport à la Mercedes classe C 160 essence : 17461,6 -4554 = 12907,6 grCO2 (environ 129gr au km)
    Nbre de km à parcourir = emission totale pour la batterie/avantage au km = 11038563,21/129 = 85570,26km

    Je n’ai fait, ici, que reprendre le hypothèses formulées par Mr. Ernst mais nous pourrions ajouter d’autres éléments dans notre comparatif pour l’affiner comme par exemple :
    – L’évolution du mix énergétique belge vers une électricité plus verte
    – L’évolution à la baisse du taux de retour énergétique du pétrole
    – Le fait que les voitures électriques peuvent jouer un rôle de tampon sur le réseau pour emmagasiner le surplus de production électrique en journée et le restituer le soir au moment des pics de demande
    – Le coût de la création et de l’entretien des raffineries et des pompes à essences pourraient être pris en compte ainsi que les pertes d’essence à toutes les étapes d’acheminement entre la raffinerie et le réservoir de la voiture
    – Le coût énergétique de production de l’essence n’a pas été pris en compte

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  28. S. Larousse Avatar
    S. Larousse

    Etude intéressante parce qu’elle essaie de prendre en compte des éléments souvent négligés (production, transport et raffinage du pétrole), mais qui exagère un peu la consommation d’une électrique, ou minimise celle des thermiques.
    L’équivalent d’un e-tron ou d’une jaguar i-pace, c’est des monstres du type Q7 à 10L/100 réels minimum.
    Sinon pour être plus raisonnable, un SUV (oui c’est moche mais y’a rien d’autre pour l’instant), gabarit e-niro c’est bien du 7L/100, mais une conso électrique de 18kWh/100 en réel.
    Si je fais le calcul avec le mix énergétique français (80gCO2/kwh, hypothèse haute selon l’OCDE), j’obtiens pour mon véhicule à 64kWh de batterie une égalité CO2 à 40.600km, bon c’est moins de 3 ans pour un conducteur français moyen, sachant qu’il garde sa voiture en moyenne 5,4 ans, et que le parc moyen a 12 ans, on est plutôt bons, non ?
    Nouveau calcul avec la Ion, la plus petite du marché mais qui se vend plutôt bien pour une électrique (16kWh, 15kWh/100, équivalent à une C1 qui consomme 5L/100).
    J’arrive, toujours en France, à 14000km, bon c’est 1 an pour le conducteur français moyen, la bagnole est garantie 8 ans 150000 km, donc on est pas loin des 10x la distance à parcourir pour être équivalent à une thermique !
    Donc oui, une électrique n’est pas verte, mais selon le pays elle reste bien moins polluante qu’une thermique : avec mes exemples je suis dans les 2 cas à près de 20T de CO2 économisées au bout de 150.000 km.

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  29. About Blog Automotive World is a leading provider of automotive industry information. Our news,
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  30. Harold T Avatar
    Harold T

    Your article seems to carry very few insights into the energy needed to produce ICE vehicles and the fuel. It seems to take the consumption of ICE cars for granted, despite the recent fraud by VW , BMW, Mercedes, and many others and the flawed NEDC calculations and certifications, even the new WLTP figures aren’t reality. As a scientist, deep diving into one side of the question and not the other, is a clear sign that you are either biased toward one point or not honest in your evaluation. It may well be an EV needs 80,000km+ to be green, but where is your calculation on the ICE, which will never be green. The whole basis of your article, lacking peer review it seems, is called into question if you do not question both sides. I understand you want to do a “from the ground to driving” analysis of all the energy required in the construction of an EV. Admirable, but useless unless you compare it to something else like the ICE car. Where is your deep dive there? Grid mix and such play a role but you conveniently accept some figure and not others. I would like to have seen scrutiny of your sources and assumptions. The second guessing of this retraction and rethinking is too late and should be a lesson in beer mat discussions that should not be published and sold to the world as legitimate. I feel your background in Smart Grid and control systems may not be better than my irrelevant background to evaluate the green nature of EVs. As they say, I think you bit of more than you can chew.

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  31. Laurent Wautelet Avatar
    Laurent Wautelet

    Bonjour,

    Possédant une Renault Zoe et une Tesla model 3 je peux vous donner des chiffres exacts de consommation pour une conduite sobre.

    Pour la Zoe c’est en effet 20 kWh par 100 km mais on parle d’autoroute à 120 km/h (17 kWh par 100 km pour la Tesla 3). Sur nationales c’est plutôt 12 à 13 kWh par 100 km et 10 kWh par 100 km en ville pour les 2 véhicules. Vos chiffres sont donc très élevés.

    Si vous comparez ça avec un train bondé (poids vs consommation électrique) on en est pas si loin (un train c’est loin d’être léger) mais il faut que la voiture électrique aie au moins 3 occupants pour rivaliser. Avec un train quasi vide la voiture électrique émettra même moins de CO2 au km par passager.

    Ce qui fait la grande différence c’est que le train va être utilisé bcp plus souvent et aura une durée de vie bien plus longue.
    Pour que la voiture électrique apporte réellement un bienfait elle devrait:

    1 ne plus être une possession individuelle (autopartage obligatoire) pour ne plus camper inutilement dans nos rues d’autant plus qu’une batterie Li-ion (à électrolyte) s’use très lentement au cours du temps même sans rouler

    2 être produite et alimentée 100% en énergie verte

    3 pouvoir être réparée pendant min 50 ans sans devenir démodée ou obsolète

    4 avoir une batterie qui contient une grande partie de Lithium recyclé voire même un substitut. Or actuellement extraire du nouveau Lithium coûte moins cher (sauf erreur de ma part).

    5 permettre de transporter un maximum d’utilisateurs à la fois (covoiturage). Avec une application c’est tout à fait faisable.

    Donc pour moi le seul bienfait actuel c’est de sortir la pollution très nocive pour la santé (oxydes d’azote et particules fines) et le bruit des villes mais il faudra bien plus de modifications de nos habitudes pour vraiment parler de transport vert…

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    1. Jacques Gorin Avatar
      Jacques Gorin

      Garder une voiture 50 ans…. Cela va à l’encontre de toutes les règles économiques qui poussent à consommer et donc à renouveler…. Mais sur le fond on est bien d’accord. Personnellement, un point qui me chatouille et que personne n’aborde jamais: en quoi le passage à l’électrique influencera la production de diesel et d’essence alors que ceux-ci seront de toute façon produits tant que l’on aura besoin des naphtas pour l’industrie chimique (demande en progression de 3,7%/an)? Si le diesel a fini par être valorisé c’est justement car on en déversait des millions de litres en mer, c’était un déchet… En gros, que fera-t-on des carburants produits et non utilisés?

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  32. Jacques Delvaux Avatar
    Jacques Delvaux

    Tout est fort bien, bravo à tous ces commentaires, et les avions qui passent au dessus de la ville il n’y a pas de CO 2?
    L’industrie automobile actuelle( moteurs à combustion ) en diminuant la production des ensembles et sous ensembles va créer du chômage, non ? ..Quelle solution(s) de remplacement,? Ces propositions doivent être présentes en même temps que la diminution du nombre de moteurs à combustion. Un meilleur climat mais pas de chômage….
    Pourquoi ne pas délocaliser les entreprises de ce fait il y aura diminution de la distance du lieu de travail et du lieu d’habitation ceci est bien plus productif car moins de CO2 en général
    Je pense qu’il faut proposer des plans novateurs pas à pas et non lancer des solutions en bloc, maintenant que les élections sont terminées, toutes les belles promesses doivent être tenues…Avec des priorités, pas tout en même temps

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  33. Marguerite Avatar
    Marguerite

    La zoe fait 10 a 12 kwh/100km donc on peut diviser par deux le résultat

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  34. Jean Mercier Avatar
    Jean Mercier

    Bonjour,

    Pour vous M. Ernst, il faut 536 kWh pour fabriquer une batterie de 1Kwh.
    Considérons une petite voiture électrique comme la Citroën C-Zéro. Elle possède une batterie de 14 kWh. Pour sa production il faudra donc 14x536kWh soit 7507 kWh.
    Imaginons une voiture essence équivalente et faisons l’hypothèse qu’elle consomme 4L/100km soit l’équivalent de 4×9,63kWh soit 38.52 kWh au 100 km.
    L’autonomie de la C-zéro est de 90 km d’après les avis consultés sur le net (plus en été moins en hiver). Attention qu’on ne peut pas décharger complétement les batteries. Disons qu’on va utiliser 12 kWh pour 90 km soit environ 13,4 kwh pour 100 km. (plausible car elle pèse 1065kg : elle est 2 fois plus légère que la voiture haut de gamme évoquée qui réclame 20 kWh au 100 km)
    Après 800 charges ou 72000 km la voiture électrique aura consommé 7507 + 800 x 13,4 =18227 kWh
    alors que la voiture thermique aura consommé 720 x 4L d’essence soit 720 x 4 x 9.63 = 27734 kWh.
    Donc rouler avec une voiture électrique peut-être plus écologique que de rouler avec une voiture essence.
    Remarque : l agence suédoise de l’environnement IVL estime qu’il faut 162 kWh pour fabriquer une batterie de 1kWh. (le calcul donne alors 12988 kWh au lieu de 18227 kWh: avec cette hypothèse elle 2 x plus écologique)
    Supposons que les batteries permettent 800 charges soit 72000 km.

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  35. On est bien loin de l’affirmation qu’on entend tous le temps sur la propreté et les VE.

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  36. compare ICE ( internal combustin Engine) cars versus EV ones with real numbers

    CO2 emmited during the entire lifecycle of a vehicle ( to produce it and then use it during 150000Km)
        (Source http://presse.ademe.fr/2017/12/etude-le-vehicule-electrique-dans-la-transition-ecologique-en-france.html)
        ICE :  46 tons
        EV :   26 tons  so producing an Electric Vehicles and use it for 150000 is much better for the environment 
    
    NOx emitted when driving these cars for 150000km
        (Source http://acti-ve.org/emissions-nox-voitures-diesel-euro-6-camions-euro-6/pollution/2017/01/
        ICE : 75 tons
        EV :  0 tons   :-) self explanatory......
    

    But lets not forget the energy used to drive 150000Km, it does also emit CO2 :
    how does the production of this energy ( extraction refining, transport.;.etc) contribute to the pollution ?

    Diesel (Source  http://www.bilans-ges.ademe.fr/documentation/UPLOAD_DOC_FR/index.htm?new_liquides.htm)
        6 tons of CO2
    
    Electricity (Source https://en.wikipedia.org/wiki/Electricity_sector_in_Switzerland)
        0,42 tons of CO2 here again,   the energy used in an  Electric Vehicle is much better for the environment
    

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  37. John Mac Delamotte Avatar
    John Mac Delamotte

    “1 kWh d’énergie utilisée pour fabriquer la batterie émet la même quantité de CO2 que la combustion de 1 kWh d’essence.”

    Une usine qui utilise des énergies renouvelables ou qui réduit son empreintes pour produire son énergie, émet la même quantité de CO2 qu’une usine tournant au diesel pour produire son énergie?

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  38. Sans entrer dans les arcanes scientifiques et techniques qui dépassent, j’aimerais faire part de l’un ou l’autre impressions.
    J’estime qu’il est quand même dangereux de penser que de remplacer un mode de propulsion exclusif par un autre tout aussi exclusif serait la solution! N’est-ce pas en réalité engendre les problèmes de demain.
    Pourquoi ne pas admettre une pluralité (essence/diesel/hybride/électrique) des moyens. La technologie a permis de faire descendre la consommation des moteurs thermiques (une citadine de 100 ch, avec un petit moteur dynamique et performant peut faire du 5.3 au 100 km si on roule en mode éco, – c’est à dire comme un conducteur de voiture électrique !!!. C’était chose impossible il y a encore 30 ans). Et toute cette technologie devrait être sacrifiée. Il me semble quand même qu’en l’état, l’autonomie des voitures E a pu être gonflée du fait que … les batteries aussi ont gonflé en taille). En tenant compte de tout les paramètres, la différence de pollution est sans doute moins impressionnante qu’il n’y paraît.
    Déjà, à l’heure actuelle, les dégâts écologiques et dépenses d’énergie pour extraire les constituants des batteries posent problème… sauf dans nos belles citées, – où on se tracasse de mieux respirer quitte donc à empoisonner ailleurs, et dans la tête de certains rouleurs E qui eux pensent qu’en achetant une berline de 2.2t, ils sauvent la planète.

    Mais le problème n’est pas là. Il est dans dans un processus (malhonnête ou inconscient) mis en route par les autorités. Processus exclusif qui poussent les usagers à acheter des voitures hors de prix en leur faisant croire que ce sera économique à l’usage, ce prix étant artificiellement lissé par des primes que nous, contribuables, nous payons. Cela afin que des constructeurs puissent les vendre (ce phénomène est patent en France).
    A cela s’ajoute le mirage du prix de l’électricité qui est le “moteur” principal de l’engouement pour la propulsion E. C’est le mirage du courant qui ne coûte rien et tombe du ciel ! Bref on achète une Zoé en tenant compte du fait que le prix du courant pourra amortir la douloureuse facture initiale.
    Personnellement, je n’ai toujours pas compris comment le gouvernement français (par exemple) pourra continuer à donner de généreuses primes aux usagers si la majorité de ceux-ci passe à l’électrique… Cela d’autant que les revenus générés par les taxes carburants auront disparus… En réalité, il est à prévoir que les prix vont augmenter:
    – la production électrique va devoir suivre … Je ne croix pas ceux qui disent le contraire en tablant sur le fait qu’on rechargera la nuit. La majorité des commentaires montrent que les usagers rechargent un peu partout dès qu’ils le peuvent (autonomie oblige). D’autre part, en hiver, la nuit commence à 18h. Donc, les gens rentrent chez eux et branchent leur voiture au moment où la consommation domestique est au plus haut (ils ne vont pas se relever à minuit pour le faire).
    – l’Etat devra taxer cette belle énergie comme il l’a toujours fait pour l’essence, le tabac et l’alcool.
    A ceux qui argumentent en disant que ces taxes seront inutiles dès lors puisque il y aura moins de problèmes de santé et de coûts sociaux avec la réduction de la pollution, je répondrai que l’état n’a pas attendu les problèmes liés à l’écologie pour imposer ces taxes depuis toujours (il faut bien qu’il trouve l’argent quelque part). Je rappelle qu’en même qu’il a incité à rouler diesel pendant des dizaines d’années avant de retourner sa veste.

    Pour en revenir à cette énergie “qui tombe du ciel” mais qui en fait coûte cher, j’ai repris ma consommation électrique (qui est dans la moyenne plutôt basse pour un isolé) qui tourne autour de 4 Kwh (à quelques éclaboussures près) par jour.
    Une tesla pompe autour des 20-22 kwh pour avaler 100 km.
    Et 100 km, c’est rien (pensez à ceux qui font 40.000 km par an). Il m’est quand même difficile, dès lors, de penser que la propulsion électrique n’est pas énergivore également.
    Bien sûr, on table sur la production d’E verte et renouvelable mais dans ce domaine,on est loin du compte s’il faut brancher les voitures de tout un chacun à une borne de rechargement.

    Cela dit en passant, personne ne s’inquiète du fait que ces politiques du tout électrique vont générer des revenus colossaux pour les producteurs et distributeurs qui pour l’heure doivent voir l’avenir en … or. Ni ne s’inquiète du fait que bien des discours sur les problèmes de mobilité dans les grande ville (à Paris par exemple) se concentrent essentiellement sur la transition électrique. Là aussi, il faudra qu’on m’explique en quoi remplacer un million de voitures thermiques par un million de voitures E fera disparaître un seul km d’embouteillage…

    Donc des problèmes, il y en a… les recherches et les progrès devraient s’orienter dans la diversification: améliorer la filière du thermique, la filière de l’hybride et celle de l’électrique (batteries, poids, autonomie, retraitement et E verte), voire d’autre mode de propulsion (hydrogène, …).
    Mais cette exclusivité du tout électrique me fait bien peur…

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  39. Gaetan PRIZZI Avatar
    Gaetan PRIZZI

    A quand tous ces navires à containers qui sillonnent mers et océans et dont la consommation individuelle équivaut à 50000 voitures. Ils naviguent avec un pétrole des moins raffinés et dont personnes ne parle, quant à l’aviation c’est tout le contraire, le kérosène est de loin le plus raffiné mais pas de taxes pour eux ‼️
    Pourquoi faire porter le chapeau aux seuls automobilistes ?
    Quelqu’un sait-il seulement le nombre de bateaux et d’avions en activité dans le monde?… c’est affolant !

    Ce n’est pas ainsi que nous régleront les problèmes de notre planète. Doux rêveurs, réveillez-vous !

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    1. Gaetan PRIZZI Avatar
      Gaetan PRIZZI

      Désolé j’ai envoyé un brouillon.

      A quand le passage à l’électrique de tous ces navires à containers qui sillonnent mers et océans et dont la consommation individuelle équivaut à 50000 voitures. Ils naviguent avec un pétrole des moins raffinés et personne n’en parle, quant à l’aviation c’est tout le contraire, le kérosène est de loin le plus raffiné mais pas de taxes pour eux ‼️
      Pourquoi faire porter le chapeau aux seuls automobilistes ?
      Quelqu’un sait-il seulement le nombre de bateaux et d’avions en activité dans le monde?… c’est affolant !
      Ce n’est pas ainsi que nous réglerons les problèmes de notre planète. Doux rêveurs, réveillez-vous !

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  40. Il me paraît assez étonnant de voir les détails pris pour le calcule de l’énergie utilisée pour produire les batterie électrique et la voiture elle même alors que la comparaison avec une voiture à combustion ne se fait qu’en prenant sa consommation pure et faisant abstraction de l’énergie utilisée pour produire cette essence qu’elle consomme. Ce n’est donc pas une comparaison vraiment objective à mon avis. D’ailleurs au même titre, lorsque l’on parle de pollution émise par la fabrication et l’extraction et de la consommation en eau, on oublie de prendre en compte les milliards de litres d’eau et de faune marine impactée à la moindre marée noire.

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  41. Jérôme Avatar
    Jérôme

    Merci, d’abord, d’avoir posé les hypothèses de façon claire.
    Point supplémentaire, l’entretien de chaque type de véhicules a-t-il un impact notable ?

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  42. Bouvy Avatar

    Belle utopie que l’électrique mais pas vraiment “durable” et destructeur de sites uniques, je pense en Bolivie au désert d’Uyuni (+ grande réserve de lithium) convoité par tout le monde allemand, chinois…

    Incroyable que les grands conseillers n’ai jamais avancé la solution la + raisonnable: intermédiaire le CNG que fait la Flandre depuis 5ans..), moins polluant aisé à l’usage…… et préparé la meilleure solution actuelle, l’hydrogène et la pile à combustible:
    objectif: hydrogène vert, répondant aux questions de “comment récupérer l’énergie inutilisée des PV, éoliennes..” et préparer un accord investissement/production avec des pays africains pour produire de l’hydrogène, etc…. Solution la plus réfléchie dans l’état des techniques actuelles……
    Dingue de voir que la Chine, Corée et Japon plonge dedans et l’Allemagne s’est réveiller et y investit massivement !!
    L’Allemagne vient de décider d’investir 9 milliards d’euros pour créer une filière de production d’hydrogène vert, produit sans émissions de gaz à effet de serre. Le ministre allemand de l’économie, Peter Altmaier, veut faire du pays «le numéro un des technologies de l’hydrogène».

    Et où en sera la Wallonie ??? Choix politicien mal orienté comme d’habitude ?? On a besoin de conseiller réellement citoyen soucieux de l’avenir de la Wallonie !!! (j’ai des doutes quant aux choix partisans de certains..) Où sont les wallons ambitieux et industrieux du 19è ??

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  43. si il y a une chose qui n’est pas écologique c’est par définition l’être humain!

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  44. Eric Verlaet Avatar
    Eric Verlaet

    Si en plus vous devez compter les mega octet de data émis pr ces véhicules connectés, on peut encore ajouter quelques km…..
    Belle études merci

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  45. Justin Avatar

    Bonjour,
    Je trouve que cet article est très bien pensé parce que tout le monde veut acheter une petite voiture electrique . L’hybridation est un système qui n’est pas mal non plus.

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  46. Bernard Pauwels Avatar
    Bernard Pauwels

    Waarom moet men altijd overdrijven in een bepaalde richting? Zoals de Ned Prof Auke Hoekstra, die persé 7,28l /100km verbruikt in een VW Golf, en voor dezelfde rit aan dezelfde snelheid 17,5 kWh elektriciteit verbruikt. Handrem vergeten af te zetten ? Geen onderhoudsbeurten gedaan? Motor van de jaren ’70 ? Juist terug van Zuid Frankrijk. Volvo V70, 4 inzittenden, 133km/h op autostrade. Verbruik 5,8l/100 km diesel, gemeten met tankbeurten over 2000km.. In de slipstream lukt die 17,5KWh misschien , maar anders niet aan die snelheid.11,28l/100km, is onrealistisch, leer auto rijden.

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  47. Bernard Pauwels Avatar
    Bernard Pauwels

    4L/100km soit l’équivalent de 4×9,63kWh soit 38.52 kWh au 100 km.. kWh warmte/chaleur !!! Men rijdt niet met warmte maar met arbeid-energie (exergie). Uit 1 liter haal je nooit 9,63kWh exergie. Eerder 35 tot 45% daarvan

    Een wagen die 4l/uur verbruikt levert geen 40KWh bewegingsenergie, eerder 16kWh (zoals de elektrische aandrijving)

    Uw motor uit de cataloog met een mechanisch vermogen van 140kW verbruikt op dat prestatie moment geen 14l/uur, maar 35l/uur !

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