Finalement, on préfèrerait peut- être avoir de bonnes grosses centrales au charbon en Wallonie.
Furlan démissionne. On achève aussi la démission de toute politique énergétique wallonne ?
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9 responses to “Furlan démissionne. On achève aussi la démission de toute politique énergétique wallonne ?”
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Hélas, Damien, c’est bien ce qui risque de se passer, alors qu’on a déjà du retard et qu’on a besoin de fédérer toutes les énergies pour entamer seulement la transition. Une fois de plus, on va rater le coche, restera aux citoyens de se mobiliser et de mobiliser leur énergie et leur épargne pour se regrouper et avancer malgré l’absence d’un cadre juridique clair et sûr!
Félicitations pour ton avis sans langue de bois!LikeLike
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Qu’on refédéralise la compétence. La Région n’a rien à faire dans le jeu de quilles et ne traite (mal) la compétence dans le meilleur des cas comme la 5ème roue de leur cabinet ministériel, dans le pire des cas comme le papier collant du capitaine Haddock.
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Je ne suis pas certain qu’une politique fédérale en cette matière serait salutaire pour la Wallonie, malheureusement…
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J’avoue que j’ai de moins envie d’aller voter, c’est tout un système qui est malade, je ne me sens pas en démocratie. Au moins aux Etats Unis, ça a le mérite d’être clair…
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Comment tous ces systèmes de contrôle de prix équitables et tous ces experts ont laissé les prix de la distribution explosé de façon anormale ?!
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Mr. Ernst, votre question sur la politique énergétique de la Wallonie est tout à fait pertinente. Mais, en tant que scientifique, spécialisé dans le domaine du CO2, beaucoup de vos remarques doivent être nuancées de mon point de vue.
Tout d’abord, pour l’éolien, il s’agit avant tout d’un business ultra-juteux alimentés par les certificats verts. Le coût d’implantation d’une éolienne de 3.4MW avoisine 3 millions mais les promoteurs en récupèrent 5 millions en 15 ans uniquement sous forme de certificats verts. Cette filière est ultra et trop subsidiée et promet un retour sur investissement de 150% en 15 ans sans compter le prix de revente de l’électricité. Cette technologie n’a rien d’écologique et ne permettra en rien de diminuer les émissions de CO2, que du contraire, cette technique va accentuer le réchauffement climatique. Ce n’est parce qu’une source d’énergie est verte que le procédé dans son ensemble l’est. Toutes les analyses de cycles de vie pour démontrer le caractère environnemental bénéfique de l’éolien par exemple sont grossièrement faussées par le résultats à obtenir car elles ne tiennent pas compte du mix énergétique actuel qui comprend +/- 50% de nucléaire, ni des déplacements d’impact. Elles font l’hypothèse que l’énergie est produite à 100% au départ de ressources fossiles. Le meilleur exemple sont les références citées dans l’EIE relative à l’élaboration du cadre éolien. Je m’explique, la politique énergétique impose la sortie du nucléaire qui produit 32g de CO2/MW. Aujourd’hui, le productible du renouvelable reste médiocre et doit être compensé par des centrales au gaz ou au charbon. Pour 1000 MW nucléaire, on produit donc 32kg de CO2. Pour une combinaison éolien on-shore (taux de charge moyen de 21% calculé au départ des données fournies sur le site d’Elia, émissions de CO2 = 21 g/MW) + centrale TGV (79% de la production, émission de CO2 > 200g/MW), on arrive à un total supérieur à 160 kg de CO2 –> aujourd’hui, investir dans cette technologie est un non sens écologique d’un point de vue climatique. D’ailleurs la capacité de production du photovoltaïque cumulée à celle de l’éolien égale la capacité de production du nucléaire mais ces technologies n’assurent en moyenne qu’entre 8 et 12 % de nos besoins (pour 50 -55% pour le nucléaire). Je conçois que la gestion des déchets nucléaires est un problème mais la fabrication d’une éolienne induit le rejet de plus de 2 tonnes de déchets radioactifs en raison de l’utilisation des terres rares pour la fabrication des aimants. Un comble vu que la purification de ces terres rares ne se fait uniquement qu’en Asie et que ces déchets radioactifs sont stockés dans des lacs artificiels voir rejetés dans le fleuve jaune…(cf revue athéna éditée par la Région Wallonne)
L’éolien et le renouvelable sont loin d’être des sources d’énergie peu coûteuses. Non pas 82 euros/MW pour l’éolien on-shore comme démontré par le Pr Bréchet de l’UCL pour l’éolien on-shore, mais 5 fois plus car son étude ne tient pas compte du taux de charge moyen de 21% mais considère un taux de charge de 100%. D’autre part, investir dans le renouvelable implique le développement de solutions pour stocker l’énergie. Ces coûts de recherche ne sont pas intégrés dans le coût du renouvelable mais sont un conséquence directe de cette politique énergétique. Un projet pilote d’atoll pour le stockage de l’électricité produite au départ d’éoliennes off-shore en mer du nord (projet abandonné) présentait un coût pharaonique de 800 millions d’euros.
Enfin, comment ne pas s’offusquer de la politique de l’Allemagne à l’encontre de la Belgique (Idem pour les Pays-Bas). Les Allemands savent que grace à l’interconnexion Aix – Lixhes (cf projet alegro), ils ont l’opportunité de nous vendre de l’électricité de pointe (à plus de 600 euros/MW). En imposant la fermeture de nos centrales nucléaires, (via la pression des communes frontalières et de lobbies écologistes allemands, voir d’Ecolo) stratégiquement, il y a une opportunité financière monstrueuse pour nos voisins de nous vendre de l’électricité produite au départ d’une de leurs centrales à … lignite ultra-polluantes. Cette opportunité financière est même double puisque les fabricants d’éoliennes sont principalement Allemands. Pour preuve, tous les soirs 3 ou 6 camions passent sur l’autoroute Aix-Liège.Si vraiment cette technologie doit être déployée en Wallonie, vu le soutien démesuré à cette filière éolienne, vu les difficultés d’implantation de ces machines bruyantes (bruit saccadé à basse fréquence qui est problématique mais ignoré dans les EIE et dans le cadre éolien), vu vos relations avec le monde politique, comment se fait il que vous n’ayez jamais suggéré aux ministres d’identifier des zones propices à l’implantation de fermes d’éoliennes (minimum 50 machines) dans des lieux stratégiques tout en expropriant les riverains. En effet, une réduction de 50% des certificats verts éoliens permettrait d’exproprier des habitations de telle manière à ce que l’opposition vis à vis de la technologie soit faible/nulle et de construire un poste de transformation adapté. Mais réduire le montants des certificats verts, c’est réduire les rentrées potentielles pour la sofico, ilicio, sriw… encore des intercommunales…
Pour la centrale à biomasse, je suis parfaitement de votre avis. Je pense que la centrale des Awirs, initialement alimentée au charbon avait été convertie en centrale aux pellets et avait servi de pompe à fric (via les certificats verts) auprès de la région. Ils veulent répéter la même erreur? Maintenant si une intercommunale entre dans le jeu pour un projet pilote, on comprend aisément que ce projet verra le jour tout simplement pour amasser une manne financière de certificats verts. D’autre part, ne faudrait il pas également se soucier de l’approvisionnement en biomasse? Abattre des arbres, les meilleurs puits à carbones…? Et ou les trouvera t-on, comment pourra t-on parler de développement durable? quid de la préservation des sols pour assurer nos besoins alimentaires?Enfin, en ce qui concerne les véhicules électriques, cette solution est a proscrire à on sens. Il faut rester réaliste. A l’horizon 2020-2030, il n’y aura pas d’alternative renouvelable crédible pour remplacer le nucléaire. Dès lors, au vu de la taille du parc automobile a t-on réellement une idée de la production électrique nécessaire pour alimenter 10, 20, 50 % de nos véhicules? Quid de la production des batteries. Comment va t-on produire toute cette énergie et qui de l’autonomie des véhicules? Renault se vante d’une autonomie de 400 km mais des tests réalisés ont montré que l’autonomie réelle était inférieure à 200km. Cela restera à mon sens un marché de niche dans le futur proche (d’ici 2030) pour les véhicules urbains, les batteries restant trop peu performantes malgré l’évolution du secteur.
Vous parlez de pollution de nos villes à juste titre due aux véhicules, vous préconisez les véhicules électriques comme solution mais cette transition sera lente et son impact très limité. C’est tout le modèle économique de notre société qui est à revoir, toutes les entreprises délocalisent dans les pays de l’est, l’axe autoroutier Aix Liège par exemple est saturé de camions (1200 camions/h). imaginez la quantité de particules fines produites par ces véhicules sur lesquels nous n’auront aucun impact, imaginez aussi que la pollution aux particules fines que nous avons subie était principalement due au fonctionnement des centrales au charbon allemandes qui ont pris le relais du renouvelables pour assurer les besoins de nos voisins, imaginez les efforts en terme d’efficacité énergétique des habitations, des biens publics…
Si on veut une transition écologique et énergétique crédible et rapide, je pense que le gouvernement adopte une mauvaise stratégie et a inversé les priorités. Il faut prioritairement donner les moyens et éduquer les gens pour qu’ils changent leur mode de consommation, pour isoler leur biens immobiliers… de manière à diminuer drastiquement nos besoins en énergie. Une fois cet investissement réalisé, alors on pourra songer aux énergies renouvelables. Cette approche présente plusieurs avantages comme une diminution du nombre d’éoliennes, panneaux photo, centrales à biomasse… à construire ce qui entrainera une diminution significative du coût de soutient à l’énergie renouvelable et des projets de stockage de l’énergie tout en investissant dans la future génération d’éoliennes, panneaux photovoltaïques aux performances améliorées dont le prix d’achat sera inférieur.
Au plaisir d’en débattre avec vous.
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Bonjour,
J’attends, comme vous, une réponse de Damien Ernst.
J’aimerais cependant faire avancer le débat et voulait savoir si Jean-Marcc Jancovici n’est pas plus crédible ?LikeLike
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Pourtant on s’en sort très bien … http://www.electricitymap.org/
Quand on voit ce que les allemands ont investis et qu’ils veulent que nous fermions nos centrales nucléaires !
Je pense que ce sont ces dernières qui peuvent nous sortir des émissions de CO2 le plus rapidement et qu’il faut , à défaut d’hydraulique, y investir en priorité et diminuer notre train de vie. Les chiffres, la physique et les résultats sont là, le reste c’est de l’émotionnel.LikeLike



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