L’arme de la transition énergétique pour combattre les djihadistes

Date de publication: 30/01/2015. Auteurs: Prof. Damien Ernst et Prof. Michel Hermans (Université de Liège). Article paru dans le journal l’Echo comme carte blanche. 

 

Ces dernières semaines, l’Europe semble avoir pris pleine conscience de l’ampleur de la menace du terrorisme islamiste, un fardeau qu’elle devra sans doute encore porter pendant de nombreuses années. On a l’impression d’assister à une sorte de consensus quant aux deux principales causes de cette menace terroriste. D’une part, il y a Al-Qaïda et l’Etat islamique qui soutiennent activement ce terrorisme. Et d’autre part, des jeunes, paupérisés, en rupture avec la société occidentale, fragilisés et attirés par une idéologique religieuse extrémiste. Pour eux, le jihadisme constitue aussi une opportunité pour se mettre en valeur.

Et si on oubliait la cause principale de ce terrorisme islamiste ?

Il est néanmoins étonnant de constater qu’au sein de la classe politique tout le monde semble éviter de parler du rôle que les monarchies du Golfe, et principalement l’Arabie Saoudite, ont joué et jouent toujours dans cette propagation d’un Islam radical, un terreau fertile pour le  terrorisme. Il est de notoriété que l’Arabie Saoudite – une monarchie islamiste absolue – prône activement le Wahhabisme, une vision puritaine, rigoriste et intolérante de l’Islam. Elle est en complète opposition avec la sécularisation et les libertés individuelles des sociétés occidentales. Charles Allen, un historien britannique, a évalué que les autorités saoudiennes auraient dépensé près de 70 milliards de dollars pour répandre le Wahhabisme dans les communautés islamistes d’Europe  depuis 1979. Par ailleurs, Al-Qaïda et l’Etat islamique sont d’inspiration wahhabite, grâce, en partie, à un financement direct ou indirect de l’Arabie Saoudite.

Affaiblir le régime en place en Arabie Saoudite pour combattre le terrorisme ?

Affaiblir le régime en place en Arabie Saoudite aurait pour conséquence de faire reculer cette forme particulièrement intolérante de l’Islam qu’elle prône et, de par la même, sans doute de réduire les dangers de ce terrorisme islamiste. L’affaiblir n’est cependant pas une chose aisée.  Cet Etat possède deux atouts très importants.

Le premier est une base financière très solide liée aux revenus du pétrole. Elle n’est pas uniquement utilisée pour « acheter » le support de pays étrangers.  Elle permet également au régime d’assoir son autorité au sein de la population saoudienne. A titre d’exemple : en 2011 la vague de contestation populaire a été étouffée en dépensant des dizaines milliards d’euros pour recruter des fonctionnaires, pour construire 500,000 nouveaux logements et pour augmenter les salaires.

Le second atout de ce régime relève du fait que l’Arabie Saoudite possède une part du marché du pétrole trop importante pour que l’Occident puisse tenter une déstabilisation du régime sans en payer les conséquences. Sur les 90 millions de barils de pétrole consommés quotidiennement, 9 proviennent de l’Arabie Saoudite.  Un arrêt même très temporaire de la production de pétrole en Arabie Saoudite entrainerait une augmentation du prix du baril qui risquerait d’avoir des effets dévastateurs sur les économies occidentales.

Il n’est sans doute pas inutile d’épingler que la chute actuelle du prix du baril de pétrole  est liée à la volonté de l’Arabie Saoudite de garder sa part du marché pétrolier, comme l’a exprimé à plusieurs reprises le ministre saoudien de l’Énergie, Ali al Naïmi.  Le régime en place semble être conscient de la menace qui plane sur lui : sa survie serait fortement entravée  si le monde occidental pouvait se passer sans trop de difficultés du pétrole saoudien.

La transition énergétique : le meilleur moyen pour diminuer l’importance du Wahhabisme

Une piste à envisager par l’Europe pour affaiblir l’influence de l’Arabie Saoudite serait une réduction drastique de sa consommation de pétrole. Cela conduirait inexorablement à une réduction du pouvoir d’influence de ce pays. C’est ici que la transition énergétique – c’est-à-dire transiter vers une économie ne dépendant plus de combustibles fossiles –  rejoint la lutte contre l’Islam radical. Malheureusement, le début de transition énergétique réalisé en Europe n’a pas diminué sa dépendance au pétrole. En effet, le développement des énergies renouvelables en Europe a été principalement réalisé pour décarboniser sa production d’électricité. Or, cette dernière ne dépend que très marginalement du pétrole. Il a plus ou moins disparu comme source de production d’électricité depuis la première crise pétrolière. L’Europe devrait donc réorienter sa politique énergétique pour que les énergies renouvelables se substituent en priorité au pétrole. Une manière assez simple d’atteindre cet objectif serait de faire en sorte que l’électricité produite par les sources d’énergie renouvelable puisse être utilisée facilement  pour alimenter la filière « transport terrestre » très gourmande en pétrole.

Les véhicules électriques et un écosystème hydrogène pour se passer du pétrole

Pour l’Europe, cela implique de mettre en place toutes les politiques nécessaires pour accélérer le développement des véhicules électriques et ceux fonctionnant à base d’hydrogène. L’hydrogène  peut être produite à partir de l’électricité en réalisant une simple électrolyse de l’eau. Par ailleurs, de telles politiques offrent aussi des solutions pour gérer le problème de fluctuation du niveau de production d’électricité par des sources renouvelables. En effet, la flexibilité offerte par les batteries des véhicules électriques peut être utilisée pour gommer, du moins partiellement, les imbalances entre production et consommation d’électricité. Dans le même ordre d’idée, on peut imaginer corréler le niveau de production d’hydrogène à la quantité d’électricité produite par des sources renouvelables. Le faible coût du stockage de l’hydrogène – 2 euros/kWh contre 400 euros/kWh pour des batteries Lithium-Ion – permettrait par ailleurs d’utiliser cette forme de stockage pour lisser les fluctuations saisonnières des énergies renouvelables qui mettent en jeu des quantités d’énergie très importantes.

Les énergies renouvelables pour le transport terrestre : une bonne affaire ?

Le baril de pétrole coûte pour l’instant moins de 50 dollars. Cependant, la plupart des analystes estiment que ce bas prix est éphémère et qu’à moyen terme, il convergera vers un prix égal au prix de production du pétrole de schiste américain, soit plus ou moins 75 dollars par baril. Il y a 1.62 MWh d’énergie dans un baril de pétrole. En considérant un euro qui vaut 1.15 dollar, le prix par MWh de l’ « énergie pétrole » se stabilisera  dès lors à moyen terme aux alentours de 40 euros/MWh. Or, le coût de l’éolien terrestre, qui est  pour l’instant la source d’énergie renouvelable la moins chère, est de l’ordre 80 euros/MWh en Europe. Au vu de ces chiffres, on pourrait peut-être affirmer qu’utiliser les énergies renouvelables pour le transport terrestre serait bien trop coûteux. Il est cependant facile d’ébranler une telle affirmation rien qu’en mentionnant que le rendement d’un moteur électrique est plus de deux fois supérieur à celui d’un moteur à explosion. Transition énergétique, lutte contre le terrorisme islamiste et réduction de la facture énergétique semblent dès lors plus que jamais être des problèmes partageant des solutions communes.


Comments

20 responses to “L’arme de la transition énergétique pour combattre les djihadistes”

  1. Intéressant, mais si je me souviens bien de ce qui s’explique dans les caves de Montefiore, l’hydrogène est particulièrement difficile à stocker. Pressions importantes, perméabilité des matériaux classiques pour ces molécules bien plus fuyantes que l’O² ou le N²… Il y avait aussi un gros soucis de sécurité pour éviter que la collision ou un incendie accidentel ne transforme la voiture à hydrogène en bombe dévastatrice. J’ai loupé des avancées récentes dans ce domaine-là ?

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    1. Oui l’hydrogène est plus difficile à stocker que l’O2 ou le N2. Néanmoins, la technologie est mature à l’heure actuelle et de plus en plus de pays sont en train de développer cette filière. Voici une vidéo sur cette dernière que je trouve intéressante: http://www.dailymotion.com/video/x2f7v1p_hydrogene-carburant-et-stockage_tech

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  2. Séverine Avatar
    Séverine

    Article très intéressant et très clair. Je voudrais cependant savoir quelle est la proportion de pétrole achetée par l’Europe ? Il me semble que les pays émergents (Chine, Inde, Brésil) font une consommation non négligable et qu’ils sont bien meilleurs clients que nous. Imaginons un instant que l’Europe puisse arrêter totalement d’acheter du pétrole. Quel serait l’impact réel sur l’Arabie Saoudite ?

    Autre question. Vous parlez de l’Arabie Saoudite en particulier, mais qu’en est-il des autres pays du Golfe producteurs de pétrole (Emirats Arabes, Koweït, Qatar, Oman) ? Quel est leur lien avec le terrorisme islamiste ?

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    1. Boujour Severine, Merci pour ton message. 8-9% du pétrole consommé en Europe provient de l’Arabie Saoudite. Néanmoins, si l’Europe diminuait drastiquement sa consommation en pétrole, cela provoquerait une chute des prix au niveau international, et donc un impact réel sur les rentrées financières des pays du Golfe. D’autre part, il y a fort à parier que si l’Europe arrivait à se libérer, du moins partiellement, du pétrole pour son transport routier, d’autres grandes régions consommatrices de pétrole suivraient le pas.
      Quant à ton autre question, on peut affirmer que beaucoup d’autres pays du golfe ont une relation ambiguë avec certains mouvements terroristes. Néanmoins, comme expliqué dans l’article, le danger que représente l’Arabie Saoudite nous semble plus lié à cette forme particulièrement intolérante de l’Islam dont elle fait la promotion. Bonne journée, Damien

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  3. Michel Avatar

    Votre article est intéressant mais il soulève certaines questions. En effet, il n’y a pas que le prix de l’électricité de source renouvelable qui entre en ligne de compte, il faut également que le prix d’un véhicule équipé d’un moteur électrique et d’une pile à combustible soit équivalent au prix d’un véhicule avec un moteur à explosion classique. Est-ce le cas avec la technologie actuelle ?

    De plus, si on veut remplacer tous les véhicules avec moteurs à essence ou diesel en Belgique par des véhicules électriques, un calcul rapide montre qu’il faudrait approximativement installer au moins 5.000 éoliennes terrestres en Belgique. Est-ce réaliste dans un petit territoire qui a une densité de population très élevée comme la Belgique d’installer 5.000 éoliennes ?

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    1. Damien Ernst Avatar
      Damien Ernst

      Les véhicules électriques ne sont plus très chers, et leur prix va encore chuter dans les années à venir, notamment du à la forte diminution du prix des batteries. Elles sont pour l’instant à plus ou moins 500 euros/kwh, et on parle de 100 euros/kwh d’ici 5 à 10 ans.

      Il faudra effectivement consacrer de grande surfaces à la collecte des énergies renouvelables si l’on veut pouvoir alimenter ces voitures électriques avec des éoliennes ou des panneaux photovoltaïques. Vu que la Belgique n’a pas tellement de place, elle devra peut être importer – du moins en partie – cette énergie de l’étranger, comme par exemple du sud de l’Europe si l’on parle du solaire.

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  4. Isidore Avatar
    Isidore

    L’affirmation de départ qui prétend qu’il y aurait un “consensus” sur les causes du terrorisme me semble bien trop simpliste. Elle s’appuie sur une vision binaire du monde (que l’on peut caricaturer par “nous les occidentaux modernes et gentils contre eux les terroristes archaïques et méchants”) qui n’est pas partagée par tout le monde.

    Par exemple l’éminent professeur N. Chomsky du MIT où vous avez séjourné n’hésite pas à qualifier les Etats-Unis comme l’une des plus grandes institutions terroristes du monde sur la chaîne Euronews: http://fr.euronews.com/2015/04/17/noam-chomsky-l-interview-qui-denonce-l-occident/

    Si il n’y a aucune sympathie à avoir pour des régimes autoritaires du monde arabe qui exploitent et manipulent leurs populations, il faudrait aussi je crois songer à ne pas avoir trop longtemps des œillères à propos des exactions perpétrées par les dirigeants occidentaux. Celles-ci sont vécues à juste titre comme des agressions par ces populations arabes. L’exemple le plus évident est la campagne, depuis plusieurs années, de drones américains dirigés pour assassiner de menaçants “terroristes” (une sorte de peine de mort internationale et sans jugement) et qui tuent au passage bien plus de citoyens innocents: http://www.theguardian.com/us-news/2014/nov/24/-sp-us-drone-strikes-kill-1147

    Les solutions que vous proposez, si elles sont élégantes technologiquement, font abstraction de la complexité du monde et ne sont donc pas du tout convaincantes.

    Cordialement.

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    1. Damien Ernst Avatar
      Damien Ernst

      Je ne comprends pas en quoi la solution que je propose n’est pas convaincante, et ce d’autant plus que l’on observe quand même de plus en plus que cette transition énergétique est en train de se réaliser.

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  5. Isidore Avatar
    Isidore

    Je reformule: la “transition énergétique” est convaincante technologiquement et écologiquement mais la “transition énergétique pour combattre le terrorisme islamiste” ne me semble rien de plus qu’une supputation qui résulte d’une excessive simplification géopolitique et d’un point de vue uniquement occidental. Bonne continuation.

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    1. Damien Ernst Avatar
      Damien Ernst

      C’est votre point de vue. Je ne le partage malheureusement pas mais je le respecte. Bonne soirée, Damien

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  6. Monsieur Ernst
    Veuillez d’abord excuser mon Français,… Je fais partie de la communauté Germanophone de Belgique. Dès lors mon Français a quelques manquements.

    Je suis tombé par hasard sur votre bloc, car je cherchais votre adresse e-mail pour donner un commentaire à votre communication à la télé relative à l’explosion probable des coûts de l’électricité.

    Ce commentaire, même s’il est correcte, communiqué, sans plus, en quelques secondes risque de faire peur au consommateur est risque dès lors d’aller à l’envers d’un espoir que la transition énergétique puisse vraiment démarrer.

    Les coûts du réseau sont certainement un problème, mais ce problème est maîtrisable comme beaucoup d’autres coûts. Il faudra certainement redistribuer les coûts en fonction de la consommation réelle de l’énergie électrique qu’elle soit produite par soit même ou pas… La notion « réseau », sa fonction et son fonctionnement changeront certainement également…Peut-être un jour il ne devra plus exister dans la forme que nous le connaissons maintenant… Cela fait partie de la transition énergétique, comme il y a eu toujours de changements importants lors de « transitions » de toute sorte, le long de notre histoire.

    Quant à l’influence de la transition énergétique sur le terrorisme, je ne me sens pas capable avoir un avis pertinent, en manque de connaissances profondes de la situation géopolitique ?

    Par contre j’ai bien retenu des cours d’histoire et du vécu des dernières années que les raison de conflits militaires sont souvent les sources d’énergies. Dès lors une indépendance énergétique devrait pouvoir avoir un effet très pacifiant. A tenir dans l’œil par contre les effets pervers que pourrait avoir un manque de revenu dans les pays exportateurs d’énergie relatif à une instabilité interne (famine, révolution,…) et sur nous (réduction des importations de nos productions,…)

    Dans le cadre de la transition énergétique il y a par contre des réflexions qui ne sont pas suffisamment prises en considération.
    – Les conséquences d’une catastrophe nucléaire en Europe (Densité de la population, manque de volontaires (pas comme au Japon) et de possibilité (protection du travailleur,.. pas comme à Tchernobyl…) d’intervenir en cas de catastrophe)
    – La probabilité d’une catastrophe nucléaire. (environ 1 % de tous les centrales nucléaires existants sur terre ont terminé en catastrophe. Je trouve c’est beaucoup)
    – Le manque d’approche par la science et le manque de support de solutions techniques pour faire avancer la transition énergétique.
    – Les synergies possibles entre les ministères (Si chaque demandeur d’emploi en Europe (25.000.000) construisait 2 (deux) panneaux photovoltaïque par AN, on pourrait chaque année débrancher un réacteur nucléaire. Si chaque chômeur faisait cela par jour, on pourrait débrancher tous les réacteurs en une année. Certes je simplifie fortement ….)
    – La peur d’affronter des lobbies
    – Le manque de coopération avec les lobbies au lieu de la confrontation.
    – Le double langage de dire que l’éolien et le photovoltaïque ne seraient pas rentable car seulement rentable après 20 ans et en même temps avancer qu’une centrale nucléaire doit tourner 40 ans pour être rentable !!! ???
    – La création d’emplois pour la fabrication et la maintenance des technologies « douces »
    – L’amélioration de la balance commerciale suite à la réduction d’importation d’énergie.
    – La réflexion sur un maximum de décentralisation et dès lors de pouvoir éviter des renforcements des réseaux de distribution.
    – La réflexion sur les nuisances réelles de l’ éolien (Est-ce qu’une éolienne est plus moche qu’un terrain de foot, une tour de refroidissement, un silo de fermier, un gratte-ciel ? Est-ce qu’on tue plus d’oiseau et d’insectes sur les pales d’éoliennes ou sur les pare brises de nos voitures ?
    – Et autres…

    Comme Ingénier, même si ma spécialisation n’est pas l’énergie, je suis persuadé qu’il ne peut pas plus difficile de solutionner les problèmes liés à la transition énergétique, que de trouver les solutions pour accomplir la mission (certainement également importante) d’aller sur la planète Mars. Par contre à quoi nous servira de pouvoir aller habiter sur Mars, si en contrepartie avant d’y avoir créé la possibilité de nous y expatrier, nous mettons à mal notre terre. Je crains d’ailleurs que le triquet d’allé (sans retour) sera plus onéreux qu’une contribution relativement modeste à la transition énergétique.
    Ir. Udo Linden
    udo@linden.be

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  7. Bonjour,
    votre article parait fort intéressant, pour le peu que je peux comprendre de la situation géopolitique au moyen-orient.
    Toutefois, il me semble omettre une position importante de la dépendance de notre mode de consommation sur les équilibres énergétiques extérieurs.
    La production nécessaire à la consommation européenne ayant lieu majoritairement à l’étranger (Asie du sud-est, pays “émergeant”), pensez-vous que la diminution de notre consommation de sources fossiles pour le transport sera suffisante pour permettre une transition énergétique globale ? Une diminution de nos consommations est certes une bonne voie pour diminuer les prix et donc la pression des pays de l’OPEP. mais cela ne reporte-t-il juste pas le problème de quelques années ? Bref, la stabilité géopolitique ne passerait-elle pas nécessairement par une révision des modes de consommations ? D’autant que la justice sociale internationale et intergénérationnelle y est directement liée ?
    Ne serait-il pas temps par ailleurs de faire circuler ce type de message afin de ne pas habituer les gens (dans leurs postures de consommateurs) à ces pansements sur des jambes de bois ? Mais aussi afin que la responsabilité ne soit plus systématiquement portée “par l’autre” (qu’il soit radical religieux, producteur de pétrole, transporteur ou fabricant de véhicule).
    Merci d’avance pour votre point de vue. Bien à vous.

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    1. Damien Ernst Avatar
      Damien Ernst

      Le commentaire est très intéressant. Je pense néanmoins qu’avec le faible coût des énergies renouvelables, surtout si l’on construit une global grid, devrait permettre un approvisionnement en énergie abondant et bon marché.
      Vous devriez peut être consulter cette page web:
      http://blogs.ulg.ac.be/damien-ernst/tedx-talk-the-global-grid-for-empowering-renewable-energy/

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  8. Bonjour,

    Je souscris totalement à votre position quant à l’importance de diminuer notre dépendance aux énergies fossiles pour lutter contre la terrorisme. J’ajouterais que la transition vers une économie bas carbone donnerait à l’Europe beaucoup plus de coudées franches en matière de géoplitique en général (Nous pourrions par exemple parler du gaz russe, etc.).

    Je regrette néanmoins que les solutions que vous mettez en avant soient exclusivement technologiques. Plusieurs commentaires sur le présent article montrent d’ailleurs les limites d’un raisonnement purement technologique.

    Une véritable transition énergétique ne sera possible que si elle est basée sur une combinaison de mesures d’efficacité énergétique et de transfert de mode de production vers les énergies renouvelables. C’est donc en misant notamment sur la rénovation du logement et sur un changement profond de notre manière de voir la mobilité qu’un vision 100% renouvelable sera accessible.

    Cela nécessitera une politique volontariste mais également et surtout une mobilisation citoyenne à la hauteur de l’enjeu.

    Au plaisir de vous lire.

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    1. Damien Ernst Avatar
      Damien Ernst

      Bonjour Frédéric,

      Je suis 100% d’accord avec toi. Il faut augmenter l’efficacité énergétique et aussi faire migrer notre mobilité vers une mobilité électrique. C’est capital.

      A bientôt,

      Damien

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  9. Philippe Avatar

    Le moteur à eau existe depuis +/- 50 ans. Inventé par un liégeois. Que ceux qui ont acheté le brevet le sortent du placard où ils l’ont fourré pour leurs intérêts financiers !

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  10. Merci à vous! Je vous conseille de chercher plus sur l’islam, cela d’une part, et d’autre part, vous n’avez pas droit de combattre les gens chez eux par le biais des allégations fragiles comme le cas d’Iraq, Palestine et Syrie. Qui vous nommez les juges du monde et Qui demande votre intervention??

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  11. C’est loin d’être le fait que ce soit à propos de l’Islam. Une guerre est une guerre quoi qu’il en soit. Cependant, cet article est affreux en fait.

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  12. Léonard Avatar
    Léonard

    Monsieur Ernst, vous évacuez le caractère intermittent des énergies renouvelables. En considérant que l’électricité éolienne est produite, comme vous le prétendez, à un prix de revient qui est double du kWh nucléaire ou fossile (d’autres sources scientifiques la situent à 4 ou 5 fois cette valeur), vous devez encore y ajouter le coût du stockage de ce kWh (à condition qu’il soit produit en surplus de la consommation courante) et ce coût supplémentaire est d’au moins 15 cents/kWh. Les énergies renouvelables seraient-elles donc réservées aux gens qui ont les moyens de les stocker à prix d’or?. En ce cas, tant pis pour les pauvres qui pourront mourir de froid et de faim. Dans cette optique, la transition énergétique – qui est en train de faire faillite en Allemagne – est un cul-de-sac. Et l’actuelle baisse des prix pétroliers et gaziers est une bénédiction. Désolé de vous contredire, mais je pense sincèrement que la COP 21, si jamais elle était appliquée, serait la pire entreprise génocidaire de toute l’histoire humaine. En comparaison, le terrorisme de Daech est un plaisanterie.

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    1. Damien Ernst Avatar
      Damien Ernst

      Le cout du PV dans le sud de l’Europe est de l’ordre de 40-50 euros/MWh. Ce n’est vraiment pas beaucoup. L’éolien terrestre est lui plutôt à 70-80. On pourrait très bien imaginer un mix PV-éolien pour l’Europe qui ne nécessiterait finalement pas trop de stockage. Le PV produit plus en été qu’en hivers; pour l’éolien c’est l’inverse. On utiliserait l’hydraulique, des batteries et la gestion intelligente de la charge pour lisser les imbalances résiduelles. Tout compris, le prix ne devrait pas dépasser les 90-100 euros/MWh, à technologique actuelle. Il sera sans doute moindre dans les années à venir.

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