Pourquoi ce risque de blackout n’était-il pas présent l’hiver dernier ?

En réalité, la situation est tendue depuis quelques années pour diverses raisons : le vieillissement du parc de production ainsi que le développement des énergies renouvelables et donc des micro-réseaux qui entraînent un manque de rentabilité des centrales TGV, qui sont d’ailleurs à l’arrêt. Ce qui a aggravé la situation déjà l’an dernier, c’est la fermeture de Doel 2 et Tihange 3 en raison des micro-fissures. La perte de ces deux réacteurs, c’est 2000 MW indisponibles. A cela est venu s’ajouter le sabotage de Doel 4 ; c’est à nouveau 1000 MW de capacité en moins. Cela diminue grosso modo d’un tiers nos capacités de production, ainsi ramenées à 10 ou 11000 MW. Même sans la perte de Doel 4, il y  aurait un risque de devoir délester cet hivers.  On a d’ailleurs eu énormément de chance au cours de l’hivers 2013-2104 qui fut particulièrement doux, sinon il aurait fallu délester.

Cette année, vu l’absence de production à Doel 4, le risque est très élevé. Le risque s’accentuera avec la chute es températures.

Et le risque sera d’autant plus important qu’il n’est pas certains que nous pourrons acheter de l’électricité à nos pays voisins. Admettons qu’un grand froid s’installe couplé à une absence de vent, l’Allemagne et surtout la France seront eux-mêmes en risque de pénurie et donc pas du tout enclin à nous vendre  leur électricité.


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